En partenariat avec Funk★U, Legacy Recordings France est heureux de présenter la collection The Legacy Of . Composée de onze volumes, celle-ci propose de découvrir ou redécouvrir à partir du 17 juillet les classiques intemporels et les perles rares et introuvables de la musique noire américaine puisées, entre autres, dans les catalogues Sony, CBS, Okeh, Philadelphia International Records, RCA et Epic. Trois des volumes de la collection (Disco, Soul et Funk) ont été sélectionnés par DJ Reverend P en collaboration avec Legacy Recordings.
Disponible uniquement en version numérique sur iTunes et Apple Music (des versions physiques devraient suivre à l’automne), Legacy Of s’adresse aux amateurs de musiques black et aux fans à la recherche des versions rares ou oubliées des titres cultes qui ont écrit l’histoire de la musique noire américaine. Chacun des 11 volumes se compose de 30 chansons, avec des versions présentées pour la première fois dans une collection thématique.
Au programme, des versions extented, des remixes rares, du live, des version remasterisées et alternatives d’Herbie Hancock, Earth Wind & Fire, Sly & The Family Stone, Bobby Womack, The O’jays, Gladys Knight & The Pips, The Isley Brothers, Miles Davis, Billie Holiday, The Jacksons, George Duke, TLC, Maxwell et bien d’autres. Programme complet ci-dessous…
Sélection DJ Reverend P
- 1 George Duke I Want You For Myself (Original Mike Maurro Extended Remix)
- 2 Archie Bell & The Drells Where Will You Go When the Party Is Over
- 3 The Jacksons Walk Right Now (12″ John Luongo Disco Mix)
- 4 Eddie Kendricks Ain’t no smoke without fire (12″ version)
- 5 Earth Wind & Fire Boogie Wonderland (12″ version)
- 6 Jean Carn Was That All It Was (78rpm Version)
- 7 Esther Phillips What a Difference A Day Makes
- 8 Gladys Knight & The Pips Taste Of Bitter Love
- 9 Harold Melvin and the Blue Notes Don’t Leave Me This Way (A Tom Moulton Mix)
- 10 Melba Moore You Stepped Into My Life (12″ version)
- 11 Herbie Hancock Saturday Night
- 12 Teddy Pendergrass Only You (12″ version)
- 13 Idris Muhammad Could Heaven Ever Be Like this
- 14 The Emotions I Don’t Want To Lose Your Love (Special Disco Version)
- 15 Linda Hopkins It’s In Your Blood (12″ version)
- 16 Lou Rawls See You When I Git There
- 17 MFSB Love Is the Message (12″ version)
- 18 Norman Connors Once I’ve Been There (Remastered 12″ version)
- 19 Patti Labelle Music Is my Way Of Life (12″ version)
- 20 Phyllis Hyman You Know How to Love Me (12″ version Digitally Remastered)
- 21 New York Community Choir Express Yourself (12″ version)
- 22 The O’Jays I Love Music (A Tom Moulton Mix)
- 23 Harold Melvin and the Blue Notes Bad Luck (Original Mike Maurro Extended Remix)
- 24 Teddy Pendergrass Do Me (12″ version)
- 25 The Three Degrees Dirty Ol’ Man (12″ version)
- 26 The Trammps Love Epidemic (Extended Version)
- 27 Melba Moore Standing Right Here (Tom Moulton Mix)
- 28 GQ Boogie Oogie Oogie (12″ Version)
- 29 Bruce Johnston Pipeline (12″Disco Version)
- 30 Jackie Moore This time baby (Special 12″ Version)
Formidable synthèse des courants majeurs de la musique noire américaine, le Disco répond surtout à une demande croissante des clubs toujours plus avides de chansons rivalisant d’originalité pour attirer et garder le public sur les pistes de danse. Le courant se développe aux USA et se propage à travers le monde.
La grosse caisse qui bat comme un cœur au bord de la syncope, le tout accompagné de jeux de cordes qui s’envolent toujours plus haut : voilà quelques uns des ingrédients de ce style qui marque la vie des grandes figures de la musique noire. Comme une réponse aux crises économiques qui gangrènent les gouvernements à travers le monde vers le milieu des années 70, le Disco lance un appel à la fête et à l’insouciance. Et sur ce terrain, nombreux sont les artistes qui se retrouvent : les stars de la Soul se reconvertissent et goutent aux joies du succès auprès d’un nouveau public (Gladys Knight & the Pips, et « Taste of Bitter Love« , Patti Labelle et « Music Is My Way of Life » ici dans sa version 12inch). Les figures emblématiques de Philly se plient sans rechigner à cet exercice (Teddy Pendergrass avec « Do Me » et « Only You » tous les deux dans leurs versions 12inch, MSFB avec « Love Is the Message » également en 12inch version). Là encore, l’industrie du disque bénéficie directement de l’essor du Disco : plus que jamais, les versions et mixes ambitieux flirtant régulièrement avec la barre des 10 minutes sont pressés sur de somptueux Maxi 45T que les D.J.’s s’empressent de faire tourner jusqu’au dernier sillon. Avec le Disco, la musique sort définitivement du schéma classique du tube de 3 minutes formaté pour les radios (Harold Melvin & the Blue Notes avec « Bad Luck » (ici en version Mike Maurro Extended Remix), The O’Jays avec « I Love Music » (dans la compilation en version mixée par le fameux Tom Moulton), ou encore Idris Muhammad avec « Could Heaven Ever Been Like This« ).
Le Disco donne aussi naissance à des mélodies intemporelles et maintes fois reprises comme « Don »t Leave Me This Way » (encore une fois en version Tom Moulton mix), composée par le duo de producteurs mythiques Gamble & Huff avec Cary Gilbert, et enregistrée pour la première fois par Harold Melvin & the Blue Notes.
Sélection DJ Reverend P
- 1 Bobby Womack How Could You Break My Heart (12″ version)
- 2 Dexter Wansel The Sweetest Pain (12″ version)
- 3 The O’Jays Back Stabbers (A Tom Moulton Mix)
- 4 Teddy Pendergrass When Somebody loves you back
- 5 Billy Paul Me and mrs Jones (Live Hammersmith Odeon, London, England 1973)
- 6 Norman Connors The Creator has a master plan (12″ version)
- 7 Tyrone Davis In The Mood
- 8 Johnny Taylor Please don’t stop (that song from playing)
- 9 Bill Withers Harlem
- 10 The Jacksons Show You The Way to Go
- 11 Earth Wind and Fire Fantasy (Shelter DJ Mix)
- 12 Shuggie Otis Strawberry letter 23
- 13 Gladys Knight & The Pips I Feel A Song In My Heart
- 14 Lou Rawls You’ll Never Find Another Love Like Mine
- 15 MFSB Use Ta Be My Guy
- 16 Nina Simone Funkier than a Mosquito Tweeter (Remastered)
- 17 The Delfonics You Are Gone
- 18 The Main Ingredient Rolling Down The Mountain Side
- 19 The Manhattans Kiss and Say Goodbye
- 20 Billy Paul Let ‘Em In
- 21 The O’Jays Darlin’ Darlin’ Baby (Sweet, Tender, Love)
- 22 Ronnie Dyson I don’t wanna cry
- 23 Patti Labelle I don’t go shopping
- 24 Major Lance That’s what mama say
- 25 Norman Connors & Phyllis Hyman Betcha by Golly, Wow (12″ version)
- 26 Erma Franklin Piece of my heart
- 27 The Isley Brothers Make me say it again (Part I & II)
- 28 Leon Haywood It’s Got to Be Mellow
- 29 Harold Melvin and The Blue Notes Wake Up Everybody (12″ version)
- 30 Sly and The Family Stone If you want me to stay
Canal royal emprunté par les plus grands noms de la musique noire américaine, la Soul reste ce miroir de l’âme qui raconte les vies de ces hommes et de ces femmes qui, imprégnés des chants Gospel, laissent exploser leurs sentiments les plus intimes tout en portant un regard critique et réaliste sur le monde qui les entoure.
À l’aube des années 70, la Soul se nourrit d’une conscience politique qui est la conséquence de l’éveil social de la jeunesse américaine (auquel le mouvement Hippie n’est pas étranger). Plusieurs artistes débutants et confirmés remplissent les rangs des écuries prometteuses comme Philadelphia International Records, ou encore Epic, filiale de CBS principalement dédiée aux artistes afro-américains, sans oublier Buddha Records.
Le volume Soul de Legacy of explore ainsi la galaxie Soul où se croisent Billy Paul avec une version live enregistrée au Hammersmith Odeon de Londres en 1973, langoureuse et plaintive à souhait de « Me & Mrs Jones« , et Shuggie Otis, créateur du légendaire « Strawberry Letter 23 » que les Johnson Brothers reprennent et démocratisent quelques années plus tard. Les crooners (Tyrone Davis et Teddy Pendegrass) partagent l’affiche avec les grandes dames que sont Patti labelle (« I Don’t Go Shopping« ) et Nina Simone (« FunkierThan a Mosquito’s Tweeter » en version remasterisée). Côté groupes, les Jacksons se frottent à un son toujours plus mature sur « Show You the Way to Go » tandis que Earth, Wind & Fire fait tourner son mythique « Fantasy » (version Shelter DJ Mix ) pendant 9 minutes euphorisantes. Cette livraison de chansons mythiques ou rares permet de dresser un constat implacable : la Soul est cette sève essentielle qui a su nourrir pendant de très longues années les plus grands créateurs des courants qui ont tenté de lui succéder, du Funk à la Nu Soul sans oublier le New Jack Swing et le Rap.
Sélection DJ Reverend P
- 1 Herbie Hancock Stars in you eyes (Special 12″ Version)
- 2 George Duke Brazilian Love Affair (12″ version)
- 3 Luther Vandross Never Too Much (12″ version)
- 4 Michael Wycoff Looking Up To You
- 5 The Jacksons Rock with you (live)
- 6 Earth, Wind and Fire I’ve Had Enough
- 7 The Jones Girls Nights Over Egypt
- 8 Keni Burke Risin’ To The Top (12″ version)
- 9 People’s Choice Do It Any Way You Wanna (12″ version)
- 10 Tom Browne Funkin’ for Jamaica
- 11 Bernard Wright Haboglabotribin
- 12 Aretha Franklin Get It Right (12″ version)
- 13 Gladys Knight & The Pips Love Is awlays On Your Mind (12″ version)
- 14 The Isley Brothers So You Wanna Stay Down
- 15 Marvin Gaye Rockin’ After Midnight
- 16 Raydio More Than One Way To Love A Woman
- 17 Carl Anderson Buttercup
- 18 Rodney Franklin The Groove
- 19 Teddy Pendergrass I Can’t Leave your Love Alone (12″ version)
- 20 Ramsey Lewis feat. Earth, Wind and Fire Sun Goddess (12″ version)
- 21 The Reddings Remote Control (12″ version)
- 22 Wild Cherry Play that funky music
- 23 The Jacksons That’s What You Get for Being Polite
- 24 The Jones Girls You’re gonna make me love Somebody Else
- 25 Labelle Joy to have your love
- 26 Brick Dazz
- 27 Charles Earland Coming To You Live
- 28 Harvey Mason Till You Take my Love (12″ Version)
- 29 Boz Scaggs Lowdown
- 30 The Isley Brothers Hurry Up and Wait
Évolution logique de la Soul, le Funk renferme une énergie et une hargne qui poussent les guitares et les batteries à rugir et à sonner de façon inédite. Les increvables Isley Brothers se frottent au genre avec plaisir (« Hurry Up and Wait« ). Les artistes issus du Jazz (Herbie Hancock, « Stars in your Eyes » en version intégrale de onze minutes) et Harvey Mason (« Till You Take My Love » en 12inch version) ou de la Soul (Aretha Franklin, « Get It Right » en 12inch version) contribuent à l’essor de ce style musical qui, à l’instar du Disco, dynamise le marché du single en développant le format Maxi 45T : le Funk fait le bonheur des pistes de danse et les D.J.’s réclament des versions longues impossibles à graver sur de simples 45T.
George Duke (« Brazilian Love Affair » en version 12inch) et People’s Choice (« Do Anyway You Wanna » 12inch version également) retiennent bien cette leçon. Le Funk se vit également sur scène avec toute l’intensité qui le caractérise : les Jacksons transforment ainsi « Rock With You » (live version) en un missile Funky qui oublie l’ambiance plus feutrée de la version studio. Marvin Gaye démontre que le Funk sait se marier de façon magique aux machines (« Rockin’ After Midnight« ). Stevie Wonder livre à Carl Anderson le mythique « Buttercup« , mélodie insouciante composée au début des années 70 mais enregistrée par Carl en 1985. Là encore, certaines des chansons réunies sur cette sélection ont réussi à faire peau neuve dans les années 90 et au delà grâce aux samples : « Looking Up To You » de Michael Wycoff permet ainsi à Zhané de créer leur « Hey Mr D.J. » Et comment ne pas reconnaître les couplets de « Booti Call de « BLACKstreet dès les premières secondes de « Lowdown » de BozScaggs ?
And the beat goes on…
Sélection Legacy Recordings
- 1 Breakwater Release the beast (12″ version)
- 2 Mico Wave Star search (12″ Shep Pettibone Mix)
- 3 The O’jays Put our heads together (Single version)
- 4 Mtume Juicy Fruit (Fruity Instrumental mix)
- 5 Herbie Hancock feat. Bootsy & Sugarfoot from the Ohio Players Beat Wise
- 6 René & Angela I’ll Be Good (12″ version)
- 7 Oattes Van Schaik / The Limit Miracles
- 8 Jeff Lorber Step By Step (Extended Remix)
- 9 The Jones Girls Keep it comin’
- 10 Zapp Computer love (LP remix)
- 11 New Horizons Searching for That Lady
- 12 Pauli Carman Dial My Number (Extended Dance version)
- 13 Evelyn Champagne King Heartbreaker
- 14 Gladys Knight & The Pips Save the Overtime (For Me) (12″ mix)
- 15 Juicy Sugar Free (Deo / Super Dance Mix)
- 16 George Clinton & P-Funk All Stars Pumpin’ It Up
- 17 Plush Coast to coast
- 18 Glenn Jones Meet Me Halfway There
- 19 Surface Happy (extended version)
- 20 Bobby Glover Your Spell
- 21 Michael Henderson You Wouldn’t Have To Work At All
- 22 Delegation It’s Your Turn (extended version)
- 23 Kashif Stone Love (digitally remastered)
- 24 Nona Hendryx B-Boys (12″ version)
- 25 The Isley Brothers Are you with me
- 26 Stanley Clarke Heaven Sent You (12″ mix)
- 27 Dayton The sound of music (European Mix)
- 28 Johnny Kemp Cover Girl (12″ vocal mix)
- 29 Chocolate Milk Who’s Getting It Now (12″ version)
- 30 Oattes Van Schaik / The Limit Crimes Of Passion
Apparue à la toute fin des années 1970 et ayant couru sur une courte période de sept/huit ans, jusqu’à l’arrivée de la plus contemporaine New-Jack et du raz de marée Hip-Hop, l’Electronic Funk n’en est pas moins extrêmement intéressante.
En effet, ce mouvement qui comprend le P-Funk et le Boogie entre autres, a été un des premiers à embrasser la révolution technologique amenée par l’arrivée de nouveaux instruments : les synthétiseurs et boîtes à rythme.
Conçus par les usines de la marque Roland (suivi de près par Yamaha en particulier avec sa gamme star de synthés DX), ces derniers vont prendre la forme d’une véritable révolution, transformant en profondeur l’essence même de la black music. Certains puristes diront même qu’ils ne se reconnaissent pas dans ce profond changement.
Jusque là, le funk était une musique plus organique, faisant la part belle aux basses slappées, aux cuivres et aux guitares avec pour figures de proue des artistes tels que James Brown, Sly and the Family Stone, Earth Wind and Fire, ou encore, les Isley Brothers.
L’Electronic Funk quand à elle, se démarque clairement de sa grande sœur à travers bien des aspects.
Effectivement, outre l’utilisation massive des synthétiseurs et boîtes à rythme et parfois de voix robotisées au vocoder ou à la talkbox (« Star search » de Mico Wave, ici en version rare 12″ Shep Pettibone Mix, « The sound of music » de Dayton, « Are you with me » des Isley Brothers ou encore « Computer love » de Zapp, ici dans une version rare [LP remix]), elle met véritablement la mélodie en avant (la marque de fabrique des années 80), en accentuant toutes les composantes du son : les basses sont plus denses et grasses, les caisses claires sont plus puissantes (voire surpuissantes!) etc…
Prenez pour exemple le groupe The O’Jays et faites la comparaison entre leur tube « For the love of money » et le titre « Put our heads together » ici présenté dans une version peu connue (la single version de sept minutes) et en troisième position de la compilation : les différences entre les arrangements et instruments est flagrante et reflète parfaitement cette évolution musicale.
Tout au long des années 80, l’Electronic Funk a été portée par des producteurs et artistes à la renommée quelque peu limitée mais dont l’influence énorme sur la musique actuelle n’a jamais été démentie. Pêle-mêle, nous pourrions citer Kashif, Evelyn « Champagne » King, Roger Troutman, Mtume, SOS Band, Glenn Jones, Paul Laurence, Leon Sylvers III, entre autres…
Ce mouvement est, d’une certaine manière, encore très présent aujourd’hui puisqu’une nouvelle génération issue du Hip-Hop (YG, Kid Ink, DJ Mustard…), de l’Electro (Chromeo, Breakbot, Dax Riders…) de la Nu Funk (Dam-Funk, Onra…) et du Rn’B (T-Pain) s’est appropriée tous les codes de ce mouvement.
Enorme influence du rap de la côte ouest américaine, Dr Dre, Snoop Dogg, Ice Cube, DJ Quik, E-40, 2Pac pour ne citer qu’eux, n’ont eu de cesse de sampler les musiques de George Clinton, Mtume ou Roger Troutman.
Enfin, que dire des Daft Punk, avec leur son Electro/Funk et leurs voix robotisées?.. (Jetez d’ailleurs une oreille attentive à la première piste de cette compilation, avec le titre « Release the beast » de Breakwater, cela devrait sensiblement vous rappeler le titre « Robot rock » des artistes français casqués…)
La filiation avec l’Electronic Funk paraît, en tout cas, des plus évidentes.
Sélection Legacy Recordings
- 1 KRS One Black cop
- 2 Cappadonna Everything Is Everything
- 3 Nas The world is yours (Tip mix)
- 4 Common High Expectations
- 5 A Tribe Called Quest Bonita Applebum
- 6 Goodie Mob Cell Therapy
- 7 Wu Tang Clan M.E.T.H.O.D. M.A.N. (Home Grown Version)
- 8 Big L Street Struck
- 9 Da Brat Give it 2 you (Easy Mo Bee Remix)
- 10 Harlem World featuring Rashad Not The Kids
- 11 Big Pun I’m not a player
- 12 DJ Jazzy Jeff & The Fresh Prince Summertime ’98 (Soul Power Radio Mix)
- 13 Camp Lo Luchini AKA This Is It
- 14 Cru Just another case
- 15 Fugees Nappy Heads (remix)
- 16 Mobb Deep Survival Of The Fittest (Remix Extended Version)
- 17 Run DMC Down With The King
- 18 Boogie Down Productions You must learn (Live From Caucus Mountain Remix)
- 19 Fu-Schnickens La Schmoove
- 20 Lord Tariq & Peter Gunz Déjà Vu (Uptown Baby)
- 21 Clipse When the last time
- 22 M.O.P. Ante Up (Robin Hoodz remix)
- 23 Jay-Z Politics as usual
- 24 Dead Prez Mind sex
- 25 Cam’ron feat. Charli Baltimore Me & My Boo
- 26 Raekwon Ice cream
- 27 Q Tip Let’s ride
- 28 Inspectah Deck Trouble Man
- 29 Nas It ain’t hard to tell
- 30 Big L Put It On
La côte Est des Etats-Unis est le berceau du Hip-Hop.
Né à la fin des années 70 dans les rues du Bronx, et découvert par le grand public grâce au tube « Rappers delight » de Sugarhill Gang, le Hip-Hop east coast se caractérise par son côté conscient, parfois sombre, mélancolique et violent, mettant principalement l’accent sur l’écriture et les punchlines percutantes. Plus qu’un simple mouvement, il se veut le reflet sans filtre de la vie de la population des ghettos noirs américains.
Après les années 80 où il prend une ampleur considérable grâce aux légendes qui l’ont façonnés (DJ Kool Herc, Grandmaster Flash, Afrika Bambaataa, Run-D.M.C. [ici avec « Down with the King« ], The Sugarhill Gang, Boogie Down Productions [« You must learn » dans une version remix survitaminée], Kurtis Blow…), le Hip-Hop East Coast trouve son âge d’or au milieu des années 90 (de 93 à 98). Une période qui voit la sortie de nombreux albums encensés par la critique et instantanément considérés comme des classiques du genre, tant par leur qualité d’écriture que par leur richesse musicale : « Illmatic » de Nas (« The world is yours » en version remixée par Q Tip et » It ain’t hard to tell« ), « Reasonable doubt » de Jay-Z (avec le soulful « Politics as usual« ), « Enter the 36 chambers » du Wu-Tang Clan (« M.E.T.H.O.D. M.A.N. » ici dans la version « Home grown »), « Only built 4 Cuban linx » de Raekwon (avec son classique « Ice Cream« ), « Ready to die » de The Notorious BIG ou encore « Lifestylez ov da Poor & Dangerous » de Big L (les bombes » Street Struck » et « Put It On« )…
Certains albums établiront même des records. Le deuxième album des Fugees « The Score » sorti en 1996, deviendra l’album de rap le plus vendu de tous les temps, chipant au passage le titre à MC Hammer, et glanera deux Grammy Awards. Vous pourrez apprécier sur cette compilation, un très bon remix d’un de leurs titres issu de leur tout premier album (« Nappy heads« ).
On voit également l’explosion de labels maintenant devenus cultes tels Def Jam, Tommy Boy, et par la suite Loud Records, So So Def, Bad Boy ou encore Roc a Fella.
Les influences du rap East Coast se retrouvent dans ses samples. En effet, les producteurs (DJ Premier, J Dilla, Lord Finesse, Jazzy Jeff, Large Professor pour ne citer qu’eux) se sont très largement inspirés de la Soul de la Philadelphia International, de la Motown et de Stax ainsi que du jazz, en utilisant à foison des boucles des grandes musiques avec lesquelles ils ont été biberonnés et qui donnent ce fameux supplément d’âme.
A noter dans cette compilation la présence de deux chansons (« When the last time » des Clipse et « Not the kids » d’Harlem World) composées par un jeune producteur qui faisait déjà grand bruit à l’époque avec l’aide de son complice Chad Hugo des Neptunes : Pharrell Williams.
Le Hip-Hop dans sa plus pure expression !