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Michael Jackson : les bonus de “Thriller 40″ titre par titre

40 ans après sa sortie, Thriller resurgit dans les bacs, avec une édition anniversaire sous la forme d’un double-CD. L’Estate de Michael Jackson jure que les 10 pistes bonus présentes sur cette cuvée 2022 sont totalement inédites, une promesse loin d’être tenue après écoute. Pour des raisons contractuelles et financières, les titres réalisés avec Quincy Jones restent (encore) au placard. Seuls deux titres, “Starlight” et “She’s Trouble”, déjà envisagés pour la réédition des 25 ans de Thriller en 2008, ont réussi à passer les mailles du filet. Découvrez le contenu de ce CD au mastering déconcertant, comme si les fichiers et bandes avaient été transférées sans chercher à homogénéiser  l’ensemble.

★★★★★★

1/STARLIGHT

Composée par Rod Temperton, “Starlight” est la première version de la chanson “Thriller”. Elle devait même donner son titre à l’album. Mais en studio, la sauce ne prend pas, et, selon la légende, Temperton rentre un soir chez lui et se réveille le lendemain matin avec un seul titre en tête: “Thriller”.  La légende est née. Disponible depuis longtemps sur le marché pirate, “Starlight” apparaît pour la première fois sur support officiel. Avec son instrumentation moins aboutie et des paroles aux antipodes du délire horrifique du “Thriller” final, cette version dévoile les coulisses d’un titre qu’on ne présente plus et qui est accessoirement devenu l’hymne d’Halloween.

 

2/GOT THE HOTS (DEMO)

Rod Temperton intervient à nouveau sur ce groove qui permet à Michael Jackson de donner – l’air de rien – une performance vocale plus aussi remarquable que sous-estimée, toute en sensualité et excitation contenues. Cette demo, sortie au Japon sur la réédition Thriller 25 (2008) se retrouve par la suite sur plusieurs compilations “King of Pop”, en Italie et en France (2009). En 1982, MJ range cette demo dans ses archives. Rod Temperton la retravaille pour le premier album de Siedah Garrett (Kiss Of Life, 1988) et la rebaptise “Babys’s Got It Bad”.


 

3/WHO DO YOU KNOW (DEMO)

Une boîte à rythme qui rappelle la fameuse Roland TR 808 introduit cette demo composée par Michael Jackson, et dont certains accents mélodiques font penser à d’autres titres confidentiels, comme “I’m So Blue” et “Fly Away” (tous les deux présents sur la réédition Bad 25). Au détour du pont musical, un sifflement rappelle celui entendu en intro de “Stranger in Moscow”, publié sur l’album HIStory en 1995. Une bonne idée ne se perd jamais, et la cuisine de ce “Who Do You Know” présente certaines idées rythmiques et mélodiques que le Roi de la Pop va prendre le temps de peaufiner pour ses futurs hits. “Who Do You Know”, “I Lost My Baby” chante Michael à plusieurs reprises : voilà une ballade assez triste et mélancolique, un registre souvent développé dans la riche discographie du Roi de la pop.


 

4/CAROUSEL

Sublime ballade, moelleuse à souhait et évincée à la dernière minute au profit de “Human Nature”, “Carousel” est un morceau de choix. Co-écrit par Don Freeman et Michael Sembello, elle déroule le fil inusable de l’histoire d’amour impossible. La demo enregistrée par Sembello entendue sur son propre site web dans les années 2000 fait des clins d’oeil aux Doobie Brothers, tandis que la proposition de Quincy Jones se la joue plus poppy. Déjà publiée en 2001 dans une version (très) raccourcie sur une réédition de Thriller, une autre, plus longue mais toujours amputée de quelques mesures,  fait surface, toujours et encore, sur les compilations italiennes et françaises “King of Pop” (2009). La voici de retour sur Thriller 40, mais dans une qualité sonore en deçà de ce qui existe déjà.


 

5/BEHIND THE MASK (MIKES’ MIX – DEMO)

Titre mythique né en 1979 entre les mains de Yellow Magic Orchestra en 1979, “Behind the Mask” fait partie des chansons que Michael Jackson a longuement hésité à placer en place de choix sur “Thriller”. Interprété par de nombreux artistes dont Greg Phillinganes, la version enregistrée par MJ apparaît sur le très controversé album Michael (2010, sur lequel figure les trois fameux titres fake des frères Cascio). La demo qui rejoint le tracklist de Thriller 40 porte bien son nom : la production se rapproche de celle de Yellow Magic Orchestra, mais les arrangements ne sont pas aboutis, et Michael tape des pieds assez fort pour que ça s’entende bien dans le mix. La guitare rythmique présente ici est conservée dans le mix de 2010. Quant au final, il rappelle celui de la version de Phillinganes sorti en 1985.


 

6/CAN’T GET OUTTA THE RAIN

“You Can’t Win” est le tout premier single de Michael Jackson chez Epic en 1979. Le label décide d’exploiter ce titre rescapé du projet The Wiz en format maxi single : un ambitieux mix composé de deux parties et alors distribué. La fameuse Part 2 est simplement recyclée par Quincy Jones et Michael Jackson pour créer “Can’t Get Outta The Rain”. Entre ces deux titres, un seul mot change : le “Rain” de 1982 remplace le “Game” de 1979. Quelques légers ajustements dans le mix, est l’affaire est jouée. Ce titre a servi de Face-B de plusieurs singles pendant la promotion de Thriller, avant d’être enfin pressé sur CD à la fin des années 2000. Anecdote : Michael n’est en réalité pas le premier Jackson a sortir un titre solo chez Epic : fou de rage de le voir partir à New York tourner The Wiz, son père Joe use de son influence pour que le plus jeune des frères, Randy sorte en 1978 un timide 45-tours solo, “How Can I Be Sure”, un an avant la sortie d’Off the Wall.


 

7/THE TOY (DEMO)

Première version de “Best Of Joy”, également exploitée pour l’album posthume Michael, “The Toy” fut composée pour le film de Richard Pryor du même nom. Souvent présente sur les listes de titres inédits qui dorment dans les coffres du Roi, “The Toy” est une ballade simple, dont les lignes mélodiques peuvent rappeler certaines chansons des Bee Gees. La prise vocale de Michael est évidemment différente de celle de “Best of Joy”, avec sur cette demo une mise en avant des chœurs, où la voix de tête est omniprésente et se démultiplie.


 
 

8/SUNSET DRIVER (DEMO)

Titre envisagé pour Off the Wall, puis retravaillé pendant la préparation de Thriller (d’où ce mix datant de 1982). Michael Jackson ne cesse de poser “Sunset Driver” sur sa table de travail. En 1990, alors qu’il planche sur Dangerous, il le confie à Teddy Riley : “Sunset Driver” change de direction et de nouveaux éléments mélodiques sont introduits. Ces derniers sont conservés sur le titre “Blood on the Dance Floor” publié en 1997.  Mais en 1982, “Sunset Driver” baigne encore dans un funk torride et survolté, avec la basse qui slappe à merveille. À noter que cette demo figure déjà dans le coffret Ultimate Collection (2004).


 

9/WHAT A LOVELY WAY TO GO (DEMO)

Sur une base piano / beatbox, “What A Lovely Way To Go” fait partie des chansons composées par Michael Jackson au milieu des années 1970. À cette époque, il cherche à quitter Motown avec ses frères pour un label qui leur donnera une réelle liberté artistique. Le jeune Michael, alors âgé de 17 ans, écrit des ballades dont les mélodies rendent souvent hommage à ses modèles, comme Stevie Wonder lorsqu’il livre “Blues Away” sur le premier album des Jacksons chez CBS en 1976. “What A Lovely Way To Go” puise son inspiration dans une zone assez floue, entre Elton John et les Beatles. Un titre anecdotique mais surprenant, avec des choeurs riches et très présents, et un Michael qui lance des “Everybody” pour donner encore plus de force au refrain, qui entre facilement dans la tête pour ne plus en sortir.

10/SHE’S TROUBLE (DEMO)

Titre composé par Terry Britten, Bill Livsey et Sue Shiffin, “She’s Trouble” fait partie des tracks sélectionnés en demi-finale pour Thriller. Finalement mis de côté, il sera proposé à d’autres artistes comme Scott Baio ou encore le groupe anglais Musical Youth qui finiront tous par l’inclure sur leurs albums respectifs. Contrairement à la version disponible en bonne qualité sur les marchés parallèles, la prise vocale sur ce mix est complète, finalisée. Pas tellement funk, et prenant des airs de sucrerie pop, “She’s Trouble” fait tourner son groove sans prétention, mais ne peut définitivement pas se mesurer aux chansons validées par le duo Jackson / Jones.

★★★★★★

Thriller 40 est disponible en double-CD et vinyle simple (sans les pistes bonus). Le label MoFi en profite pour commercialiser un vinyle One Step et un nouveau SACD en séries limitées. Une version digitale avec 15 pistes bonus permettent de redécouvrir des versions demos de quelques uns des titres empiriques (“Billie Jean”, “Beat It”, “Wanna Be Startin’ Somethin’” et “P.Y.T”) en plus de remixes ou version singles déjà éditées par le passé. Les clips mythiques “Beat It” et “Thriller” sont également disponibles en 4K sur les plateformes. Dans le cas de “Thriller”, le résultat est bluffant.


Richard Lecocq


Michael Jackson Thriller 40 une

Les inédits de Michael Jackson dans “Thriller 40″

Sony Music et l’Estate of Michael Jackson viennent d’annoncer le début des célébrations du 40ème anniversaire de Thrillerl’album le plus vendu de tous les temps, avec la sortie le 18 novembre de Thriller 40, un coffret double-CD comprenant l’album original et un deuxième disque incluant plusieurs maquettes inédites liées au LP écoulé à plus de 100 millions d’exemplaires à travers le monde.

Une version exclusive de l’album original, avec sa pochette alternative 40ème anniversaire, sera disponible en format LP, ainsi qu’une édition SACD et un coffret vinyle MoFi UltraDisc One-Step en édition limitée pour les audiophiles. (informations).

Tracklisting CD Bonus :

  1. Starlight
  2. Got The Hots (Demo)
  3. Who Do You Know (Demo)
  4. Carousel
  5. Behind The Mask (Mike’s Mix (Demo))
  6. Can’t Get Outta The Rain
  7. The Toy (Demo)
  8. Sunset Driver (Demo)
  9. What A Lovely Way To Go (Demo)
  10. She’s Trouble (Demo)

 

 

thriller40


Summer of soul Ost

La BO du documentaire “Summer Of Soul” en digital, CD et vinyle

La bande originale du superbe documentaire Summer of Soul (… Or When The Revolution Could Not Be Televised) réalisé par Questlove sera disponible via Legacy Recordings/Sony Music le 28 janvier 2022 en version digitale — les éditions CD et vinyle sortiront le 17 juin. Cette sélection de 17 titres comprend des morceaux live du festival culturel de Harlem de 1969, dont des classiques de Nina Simone, B.B. King, Sly & The Family Stone, Gladys Knight & The Pips, mais omet toutefois les performances de Stevie Wonder pour de vraisemblables questions juridiques.

La BO accompagne un documentaire récompensé par le Grand Prix du Jury et le Prix du Public au Festival de film de Sundance, et actuellement disponible sur Disney+ en France. Il a notamment remporté six prix aux Critics Choice Awards, dont ceux du “Meilleur film documentaire”, du “Meilleur réalisateur”, du “Meilleur premier film documentaire”, du “Meilleur montage”, du “Meilleur documentaire d’archives” et du “Meilleur documentaire musical”, et a reçu le prix du meilleur documentaire du National Board of Review. Il est actuellement nommé pour le “Meilleur film musical” aux GRAMMY® Awards 2022.

Dans une récente interview accordée au mensuel britannique Mojo, Questlove a également déclaré qu’il envisageait de mettre prochainement à disposition l’intégralité des performances du Harlem Cultural Festival.

Découvrez ci-dessous le tracklisting de Summer of Soul (… Or When The Revolution Could Not Be Televised) et son premier extrait, une version live de “Sing a Simple Song” de Sly & The Family Stone.

TRACKLISTING:

  1. The Chambers Brothers – “Uptown”
  2. B.B. King – “Why I Sing The Blues”
  3. The 5th Dimension – “Don’t Cha Hear Me Callin’ To Ya”
  4. The 5th Dimension – “Aquarius/Let The Sunshine In (The Flesh Failures)”
  5. David Ruffin – “My Girl”
  6. The Edwin Hawkins Singers – “Oh Happy Day”
  7. The Staple Singers – “It’s Been A Change”
  8. The Operation Breadbasket Orchestra & Choir Featuring Mahalia Jackson and Mavis Staples – “Precious Lord Take My Hand”
  9. Gladys Knight & The Pips – “I Heard It Through The Grapevine”
  10. Mongo Santamaria – “Watermelon Man”
  11. Ray Barretto – “Together”
  12. Herbie Mann- “Hold On, I’m Comin’”
  13. Sly & The Family Stone – “Sing A Simple Song”
  14. Sly & The Family Stone – “Everyday People”
  15. Abbey Lincoln and Max Roach – “Africa”* (uniquement en digital)
  16. Nina Simone – “Backlash Blues”
  17. Nina Simone – “Are You Ready”

 


Sly-2021

“There’s a Riot Goin’On” en LP collector pour ses 50 ans

There’s a Riot Goin’On, le chef-d’oeuvre tourmenté de Sly and the Family Stone, fête ses 50 ans en 2021.

À cette occasion, Legacy Recordings publie un LP collector coloré en rouge de l’album incluant, entre autre, les incontournables “Family Affair”, “Running Away” et “Thank You For Talking To Me Africa”.

There’s a Riot Goin’On: 50th Anniversary LP sera disponible le 10 décembre, 50 ans jour pour jour après sa parution originale (informations).

Side A

Sly Riot 20211. Luv N’ Haight
2. Just Like A Baby
3. Poet
4. Family Affair
5. Africa Talks To You “The Asphalt Jungle”
6. There’s A Riot Goin’ On

Side B

1. Brave & Strong
2. (You Caught Me) Smilin’
3. Time
4. Spaced Cowboy
5. Runnin’ Away
6. Thank You For Talking To Me Africa

 


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Morris Hayes : « Welcome 2 America est un disque important »

Enregistré en 2010, puis remisé dans le Vault, l’album inédit de Prince Welcome 2 America paraît 11 ans après. Co-producteur de l’album et clavier historique du New Power Generation, Morris Hayes dévoile son contenu et ses coulisses pour Funk★U. 

★★★★★★★

Funk★U : Welcome 2 America est resté inédit pendant plus d’une décennie. Qui a eu l’idée de sa parution en 2021 ?

Morris Hayes : La décision vient du Prince Estate, qui avait retrouvé cet album dans le Vault parmi tout le matériel inédit stocké pendant des années. Ce disque a été enregistré il y a plus de dix ans, mais je suis très heureux qu’il sorte aujourd’hui, et aussi un peu fier qu’il succède aux rééditions de Purple Rain, 1999 et Sign Of the Times.

 

Cet album est une surprise pour les fans, mais vous avez dû également être surpris quand Prince vous avait demandé de le co-produire.

Oui, bien sûr ! Un soir de printemps, en 2010, j’étais tranquillement en train de me reposer à la maison quand Prince m’a appelé en me demandant : « Morris, tu es libre ? Viens à Paisley Park, j’aimerais te faire écouter quelque chose. » J’habite tout près, et je suis monté dans ma voiture. En me garant sur le parking de Paisley Park, j’aperçois Prince dans sa voiture, une Cadillac. Il me fait signe de monter, puis glisse un CD dans l’autoradio en m’expliquant qu’il vient d’enregistrer des titres avec la bassiste Tal Wilkenfeld, qu’il trouve fantastique, et le batteur Chris Coleman, que Tal lui avait suggéré. Il me décrit ensuite chaque chanson et les thèmes qu’elles abordent, puis me demande de le co-produire en ajoutant ou en retirant les éléments que je juge utiles ou dispensables. J’étais sous le choc.

Morris at soundcheck by Peter   Lodder (1)

Morris Hayes

C’était une première, car Prince n’avait pas l’habitude de déléguer la production de ses albums.

Je crois que Kirk Johnson avait fait quelques productions additionnelles sur certains titres, et Josh Welton a contribué plus tard à Hitnrun Phase 1, mais sur le moment, je n’ai pas raisonné en ces termes. Depuis mon arrivée dans le NPG en 1992, j’avais travaillé sur énormément de titres avec Prince et le groupe, mais il n’avait jamais encore dit à quelqu’un : « Prends ce CD et travaille dessus de ton côté. » Jusqu’ici, il avait l’habitude de se tenir derrière votre épaule en vous donnant des indications, et surtout en vous demandant d’aller le plus vite possible (rires) ! Je venais d’installer un studio à domicile et je pouvais travailler tranquillement sur un titre par jour, sans que Prince ne vienne m’influencer. Chaque fois que je terminais un titre, je lui soumettais, et s’il était content, je passais au suivant. Je croisais les doigts tous les jours, mais au bout du compte, tout s’est bien passé. L’échange était très facile.

 

Selon vous, pourquoi Prince vous a-t-il donné une telle opportunité ?

Je crois qu’il me faisait confiance en tant que musicien, mais je crois aussi que c’était un test. De toute manière, quand quelque chose ne lui plaisait pas, votre travail était enterré à jamais. Il m’a donné ma chance, et j’aimais beaucoup ces titres qui étaient très bruts et organiques. L’instrumentation était live, constituée de batterie et de basse non-traitées, de guitares et des chœurs absolument superbes de la part des filles (Shelby J, Elisa Fiorillo et Liv Warfield, ndr.). Ces titres étaient presque finalisés, mais ils étaient très rough et j’ai souhaité qu’ils le restent car Prince évoquait des sujets importants. Il n’était pas perçu comme un artiste politique, mais sa conscience sociale s’exprime vraiment dans les textes de cet album. Dès lors, mon travail de co-producteur a consisté à transmettre son message de la manière la plus claire possible.

Welcome 2 America, le titre qui ouvre l’album, annonce la couleur musicale de l’ensemble.

J’ai simplement ajouté des programmations de batterie et des parties de claviers un peu bizarroïdes car tout le reste était déjà là. C’est un titre très minimaliste, dans le lignée de quelques-uns de ses plus grands succès, dont « Kiss » et « Sign of The Times » et son texte, qui évoque les réseaux sociaux, est très juste. Prince décrit le pouvoir grandissant des plateformes digitales, des iPhones et des iPads sur notre quotidien et son analyse est visionnaire, car leur pouvoir est encore plus grand aujourd’hui qu’il ne l’était il y a dix ans.

 

« (Running Game) Son of a Slave Master », la chanson suivante, est presque un titre de Prince featuring Prince, car elle est principalement interprétée par Shelby J.

À cette époque, Prince impliquait énormément Shelby et les choristes du NPG sur scène et en studio. Il leur donnait beaucoup d’espace et leur laissait chanter des titres en lead, ce qui n’était pas arrivé depuis que Rosie Gaines était dans le groupe. Il leur faisait confiance, et il s’inspirait sans doute aussi de Sly and the Family Stone pour la répartition des voix. Dans « (Running Game) Son of a Slave Master », Prince a donc laissé Shelby en chanteuse principale et s’est contenté de chanter quelques harmonies, mais c’est de cette manière qu’il avait envisagé cette chanson.

L’influence de Curtis Mayfield est très nette sur ce titre, sans doute encore plus que dans « Born 2 Die », le morceau suivant.

Oui, mais Prince a surtout évoqué Curtis Mayfield au sujet de « Born 2 Die ». Il passait vraiment beaucoup de temps sur Internet, et après avoir vu sur YouTube une émission dans laquelle le philosophe Cornel West avait déclaré : « nous adorons notre Frère Prince, mais il n’est pas Curtis Mayfield ». « Ah bon ? Je vais lui montrer… » (rires). Il a relevé le défi en écrivant une chanson sur l’injustice sociale. La première fois que j’ai entendu « Born 2 Die », j’ai tout de suite compris ce qu’il fallait faire. Je lui ai ensuite fait écouter ma version, et au cours de mes vingt années et plus de carrière aux côtés de Prince, je n’ai jamais reçu autant de compliments de sa part. Il était si content qu’il me remerciait en me prenant par les épaules et en me disant « Tu es Duke Ellington ! » (rires).

 

À la première écoute, « 1000 Light Years From Home » sonne de manière familière, car il s’agit de la coda de « Black Muse », parue en 2015 dans Hitnrun Phase 2.

« 1000 Light Years From Home » est effectivement la continuation de « Black Muse », qui avait été enregistrée à la même époque mais lors d’une autre séance avec John Blackwell à la batterie. L’idée de replacer un titre sur un album des années plus tard pourrait sembler incongrue, mais tout est cohérent chez Prince, qui était également très attaché à la notion d’album. Il avait entendu une interview de Beyoncé dans laquelle elle expliquait que les gens préféraient consommer des titres de nos jours, et il avait été très contrarié. Welcome 2 America est l’exemple type d’un album à part entière, avec des thèmes sociaux et politiques reliés par une véritable identité sonore.

 

« Stand Up and B Strong » est une reprise du groupe Soul Asylum. Une fois encore, il est dominé par les chœurs du trio. Ont-elles enregistré leurs parties live en compagnie du groupe ?

Je n’étais pas présent physiquement lors de ces séances, ni ajouté quoi que ce soit à ce titre, mais j’ai compris que Shelby, Elisa et Liv chantaient leurs prises en live dans le studio avec Prince, qui produisait la session, Tal et Chris. Il leur avait fait écouter les titres avant les prises, et elles avaient eu très peu de temps pour répéter leurs textes. Elles sont exceptionnelles, et le résultat est très fluide.

 

De quelle manière avez-vous participé à « Check the Record » ?

C’est un titre complètement fou, et sans doute une des chansons les plus difficiles à produire de cet album : Chris est à la batterie, mais elle n’était pas calée correctement dans le CD que m’avait confié Prince. Je n’ai pas eu accès aux pistes séparées de cet album, juste un CD rapidement mixé, ce qui a causé quelques problèmes techniques. Par exemple, j’ai dû insérer des percussions à un moment précis pour que la batterie rattrape le tempo. C’est si subtil que l’on s’en rend à peine compte, mais la différence est notable lorsqu’on la compare avec la version originale que l’Estate avait l’intention de placer dans la première configuration de l’album. J’ai aussi ajouté un son de clavier comparable à celui d’une enclume et j’aime beaucoup cet effet, qui a également beaucoup plu à Prince.

 

Avez-vous retravaillé certains titres en vue de la parution de Welcome 2 America ?

Oui. Quand le Prince Estate m’a fait écouter le tracklisting final de l’album, j’ai remarqué quelques éléments que Prince avait ajouté en post-production ainsi que quelques changements de textes, mais mes interventions avaient été quasiment inchangées.

Tout comme « Hot Summer », « Same Page, Different Book », sans doute le titre le plus funky de l’album, avait déjà été diffusé sur Internet avant d’apparaître sur Welcome 2 America

Oh my God ! Prince a vraiment laissé Tal s’exprimer sur « Same Page, Different Book ». Il lui a dit : « fais ton truc avant chaque break. Just drop it in the hole ! » (rires). Elle tue vraiment sur ce morceau. Une fois encore, j’ai ajouté quelques parties de claviers, de percussions et quelques effets en m’efforçant de conserver la simplicité et le côté funky de l’ensemble.

 

Prince avait-il l’intention d’engager Tal Wilkenfeld et Chris Coleman en vue d’une tournée ?

J’y ai cru au début, car en règle générale, quand Prince enregistre un album avec un nouveau groupe, celui-ci devient la nouvelle formation du NPG. Ça ne s’est pas passé comme ça cette fois, sans doute parce que Tal était très demandée par d’autres artistes, notamment Jeff Beck, et c’était la même chose pour Chris, qui avait aussi un planning très serré. Et quand vous travailliez avec Prince, vous deviez être disponible à 100%, 24 heures sur 24.

 

« When She Comes », la seule ballade de l’album, apparaît dans une version différente et moins arrangée que celle parue dans Hitnrun Phase 2, en 2016.

Oh, Man… Cette version est bien meilleure. L’Estate avait proposé de réutiliser cette version, mais je leur ai expliqué que celle que j’avais était bien supérieure et ils ont fini par l’inclure dans cet album. Quand Prince me l’a faite écouter dans sa voiture, je lui ai dit : « Je ne toucherai pas à ce titre. C’est une de tes plus belles ballades depuis longtemps et elle aurait mérité d’être arrangée par Clare Fischer ». Il m’a répondu : «  Oui, j’aurais dû l’envoyer à Clare », puis il l’a rangée dans le Vault.

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Prince sur scène en 2011

« 1010 (Rin Tin Tin) » est un des sommets de l’album. Difficile également d’imaginer que Prince s’état inspiré du célèbre berger allemand de la série TV pour écrire une chanson ! 

(Rires). Ce titre, tout comme « 1000 Light Years From Home », « Yes » et « One Day We’ll All Be Free », provient de l’Estate et ne figurait pas dans le CD que m’avait confié Prince. Il me semble l’avoir entendue à l’époque, mais il n’est jamais sorti. C’est un simple aperçu de l’étendue du Vault.

 

Existe-t-il d’autres albums du même genre, c’est-à-dire entièrement finalisés et prêts à sortir, dans le Vault ?

Oui, vous n’avez pas idée ! Je pense notamment à un album entier avec Maceo Parker, parmi d’autres…

 

Quelques semaines avant Welcome 2 America, Prince a enregistré l’album 20Ten, paru en juillet 2010 en exclusivité dans Le Courrier international. Comment compareriez-vous ces deux albums ?

Welcome 2 America est largement supérieur. Je ne suis pas tellement fan du son global de 20Ten, qui contient quand même quelques bonnes chansons. Welcome 2 America est plus ambitieux : ses textes engagés, ses sonorités organiques et l’implication de Tal et Chris avaient apporté quelque chose de nouveau à sa production de l’époque. Welcome 2 America est un disque important.

 

Propos recueillis par Christophe Geudin

 

Prince Welcome 2 America (NPG Records/Legacy Recordings) ***. Disponible le 30 juillet en CD, double-vinyle, versions digitales et coffret Deluxe CD/LP/Blu-Ray.


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Les 50 ans de Philadelphia International Records en vinyle

Fondé en 1971 par les novateurs et prolifiques songwriters/producteurs Kenneth Gamble et Leon Huff, Philadelphia International Records est devenu l’incubateur du son « Philly Soul », également connu sous le nom de Sound of Philadelphia. Le duo est parvenu à rassembler un extraordinaire groupe de producteurs, songwriters, musiciens et ingénieurs comme Thom Bell, Dexter Wansel, Bobby Martin, MFSB et Joe Tarsia. L’écurie du label qui dominait les charts disco, R&B, soul et funk comprenait The O’Jays, Patti LaBelle, Harold Melvin & the Blue Notes, Billy Paul, Teddy Pendergrass, Lou Rawls, McFadden & Whitehead, The Three Degrees, Jean Carn, Phyllis Hyman, The Intruders et beaucoup d’autres.

En l’honneur de son 50ème anniversaire (et en marge de la sortie d’un coffret-anthologie), Philadelphia International Records proposera au printemps deux nouveautés vinyles/versions digitales distribuées par Legacy Recordings : The Best of Philadelphia International Records est une compilation de 12 titres incluant les hits du label  “Love Train” de The O’Jays, “You’ll Never Find Another Love Like Mine” de Lou Rawls et “Ain’t No Stoppin’ Us Now” de McFadden & Whitehead, qui sera proposée le 28 mai (tracklisting ci-dessous)

Dans le cadre du Disquaire Day 2021, Golden Gate Groove: The Sound of Philadelphia Live 1973 sortira également en vinyle pour la première et unique fois le 12 juin. Cet album est un enregistrement live de la seule réunion des stars du label (Harold Melvin & the Blue Notes, The O’Jays, The Three Degrees, et Billy Paul) en concert avec le groupe « maison » du label MFSB (Mother, Father, Sister, Brother), pour ce qui allait devenir le « son de Philadelphie », ou TSOP comme l’appellent affectueusement les fans. Le concert eu lieu à San Francisco, à la convention annuelle de CBS Records, au Fairmont Hotel en septembre 1973.

Informations : www.SoundOfPhiladelphia.com

The Best Of Philadelphia International Records

1. Back Stabbers – The O’JaysPhiladelphia 2021
2. The Love I Lost (Part 1) – Harold Melvin & The Blue Notes Featuring Teddy Pendergrass
3. Me And Mrs. Jones – Billy Paul
4. When Will I See You Again – The Three Degrees
5. You’ll Never Find Another Love Like Mine – Lou Rawls
6. T.S.O.P. (The Sound Of Philadelphia) – Mfsb (Featuring The Three Degrees)
7. Ain’t No Stoppin’ Us Now – Mcfadden & Whitehead
8. If You Don’t Know Me By Now – Harold Melvin & The Blue Notes Featuring Teddy Pendergrass
9. I’ll Always Love My Mama (Part 1) – The Intruders
10. Love Train – The O’jays
11. Close The Door – Teddy Pendergrass
12. If Only You Knew – Patti Labelle

Golden Gate Groove: The Sound of Philadelphia Live 1973

Face A
1.Introduction By Master Of Ceremonies Don Cornelius Of Soul Train
2.Freddie’s Dead – MFSB
3.If You Don’t Know Me By Now – Harold Melvin & The Blue Notes810asAm-fAL._SL1500_
4.The Love I Lost – Harold Melvin & The Blue Notes

Face B
1.I Miss You – Harold Melvin & The Blue Notes
2.I Didn’t Know – The Three Degrees
3.Dirty Ol’ Man – The Three Degrees

Face C
1.T.S.O.P. (The Sound of Philadelphia) – MFSB
2.East – Billy Paul
3.Me and Mrs. Jones – Billy Paul

Face D
1.Back Stabbers – The O’Jays
2.When The World’s At Peace – The O’Jays
3.Sunshine – The O’Jays
4.Love Train – The O’Jays

 

 


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L’album inédit de Prince “Welcome 2 America“ en juillet

Enregistré en 2010, puis écarté à la dernière minute pour laisser place à 20TEN, l’album inédit de Prince Welcome 2 America paraîtra cet été.

Présenté par le Prince Estate comme “une puissante prise de position qui illustre les interrogations de Prince, ses espoirs, sa vision sur une société en mutation, annonçant les prémices d’une ère de divisions politiques, de désinformation et d’un combat renouvelé pour la justice raciale“, cet album co-produit par Morris Hayes n’a pas eu le temps de voir le jour : peu de temps après avoir finalisé Welcome 2 America, Prince s’embarque pour une tournée du même nom en 2010 et 2011 avec son groupe The New Power Generation, tournée couronnée par le « 21 Nite Stand » (21 soirées au Forum, à Inglewood, Californie).

Outre les parties de guitares, de claviers et de chant de Prince, Welcome 2 America comprend la participation de Tal Wilkenfeld (basse), Chris Coleman (batterie), Morris Hayes (claviers, percussions), Liv Warfield, Shelby J. et Elisa Fiorello (chant).

Dans son édition Deluxe, les 12 titres de Welcome 2 America seront accompagnés d’un Blu-Ray comprenant un concert intégral – comprenant de nombreuses reprises de classiques du funk – filmé au Forum de Los Angeles le 28 avril 2011. Tracklistings complets ci-dessous.

Prince Welcome 2 America. Sortie le 30 juillet en CD, double-vinyle, versions digitales, coffret Deluxe CD/Vinyle/Blu-Ray et éditions collector. Pré-Commandes.

Découvrez ci-dessous le morceau-titre Welcome 2 America.

Tracklisting album

  • Welcome 2 America
  • Running Game (Son Of A Slave Master)
  • Born 2 Die
  • 1,000 Light Years From Here
  • Hot Summer
  • Stand Up And B Strong
  • Check The Record
  • Same Page Different Book
  • When She Comes
  • 1010 (Rin Tin Tin)
  • Yes
  • One Day We Will All B Free

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Tracklisting Blu-Ray

  • Joy in Repetition
  • Brown Skin (India.Arie cover)
  • 17 Days
  • Shhh
  • Controversy
  • Theme From “Which Way Is Up” (Stargard cover)
  • What Have You Done for Me Lately (Janet Jackson cover)
  • Partyman
  • It’s Alright (Graham Central Station cover)
  • Make You Feel My Love (Bob Dylan cover)
  • Misty Blue (Eddy Arnold cover)
  • Let’s Go Crazy
  • Delirious
  • 1999
  • Little Red Corvette
  • Purple Rain
  • The Bird
  • Jungle Love
  • A Love Bizarre
  • Kiss
  • Play That Funky Music (Wild Cherry cover)
  • Hollywood Swingin’ (Kool & The Gang cover)
  • Fantastic Voyage (Lakeside cover)
  • More Than This (Roxy Music cover)

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Les 50 ans de Philadelphia International Records dans un coffret CD/vinyle

Le label United Souls, en partenariat avec Sony Legacy Recordings, célébrera au printemps le 50ème anniversaire de Philadelphia International Records dans un coffret 8CD/45-tours intitulé Get On Board The Soul Train – The Sound Of Philadelphia International Records Vol 1.

cover_600-480x480Ce premier volume en tirage limité regroupe les huit premiers albums publiés par le label phare du Philly Sound entre 1971 et 1973. Sont proposés en versions remasterisées à partir des bandes analogiques d’origine les albums de Billy Paul (Going East, 360 Degrees of Billy Paul et Ebony Woman), Harold Melvin & The Blue Notes (I Miss You), The O’Jays (Back Stabbers), Dick Jensen (Dick Jensen), The Intruders (Save the Children) et MFSB (MFSB).

Ces 8 CDs sont accompagnés d’un livret de 48 pages, d’un poster et d’un 45-tours du fameux single des O’Jays “Backstabbers“.

Get On Board The Soul Train: The Sound of Philadelphia International Records Vol 1
paraîtra le 28 mai – tirage limité à 2500 exemplaires.

Tracklisting :

CD 1: Billy Paul – Going East

East [06:21]
small_phil_one (If You Let Me Make Love To You Then) Why Can`t I Touch You? [02:42]
This Is Your Life [04:16]
Jesus Boy (You Only Look Like A Man) [04:17]
Magic Carpet Ride [05:19]
I Wish It Were Yesterday [03:50]
Compared To What [05:20]
Love Buddies [03:39]
There`s A Small Hotel [04:27]

CD 2: Harold Melvin & The Blue Notes – I Miss You

I Miss You [08:36]
Ebony Woman [03:40]
Yesterday I Had the Blues [07:32]
If You Don`t Know Me By Now [03:26]
Be For Real [07:29]
Let Me Into Your World [02:40]
Let It Be You [03:32]

CD 3: The O’Jays – Back Stabbers

When the World`s at Peace [05:18]
Back Stabbers [03:06]
Who Am I [05:11]
(They Call Me) Mr. Lucky [03:19]
Time To Get Down [02:52]
992 Arguments [06:06]
Listen To The Clock On The Wall [03:46]
Shiftless, Shady, Jealous Kind of People [03:36]
Sunshine [03:42] 10. Love Train [02:58]

CD 4: Billy Paul – 360 Degrees Of Billy Paul

Brown Baby [04:36]
I`m Just a Prisoner [08:05]
It`s Too Late [04:33]
Me and Mrs. Jones [04:45]
Am I Black Enough for You? [05:18]
Let`s Stay Together [06:27]
Your Song [06:32]
I`m Gonna Make It This Time [04:24]

CD 5: Dick Jensen – Dick Jensen

A Penny for Your Thoughts [03:02]
I Don`t Want to Cry [02:49]
Three Cheers to Love [03:27]
Fat Mama [02:14]
New York City`s a Lonely Town [03:07]
32nd Street [02:59]
Going Up On The Mountain [02:53]
Peace of Mind [02:47]
Shall We Gather by the Water [02:32]
Tamika (Come Back Later) [02:57]

CD 6: The Intruders – Save The Children

Save the Children [06:58]
Mother and Child Reunion [04:04]
I Wanna Know Your Name [05:50]
To Be Happy Is the Real Thing [03:28]
I`ll Always Love My Mama [06:37]
Memories Are Here to Stay [03:15]
Teardrops [05:07]
Hang On In There [03:21]

CD 7: MFSB – MFSB

Freddie`s Dead [07:09]
Family Affair [04:21]
Something For Nothing [03:00]
Back Stabbers [06:30]
Lay In Low [03:44]
Poinciana [05:57]

CD 8: Billy Paul – Ebony Woman

Ebony Woman [02:50]
Mrs. Robinson [04:30]
The Windmills Of Your Mind [08:00]
Everyday People [03:55]
Let`s Fall In Love All Over Again [03:50]
Windy [03:50] 7. Psychedelic Sally [02:58]
Traces [04:01] 9. Proud Mary [02:23]

Bonus 12-inch vinyl

A-side: Back Stabbers [03:07]
B-side: Back Stabbers [04:53]


The Jacksons album

Les albums de The Jacksons réédités en vinyle et digital

Trois albums de The Jacksons enregistrés au lendemain de l’abandon de l’appellation The Jackson 5 seront réédités le 12 février en versions digitales augmentées de titres bonus, parmi lesquels des versions extended, des remixes et des faces-B.

La première vague de ces rééditions comprend les albums The Jacksons (1976), Goin’ Places (1977) et Destiny (1978). Une édition double-vinyle de The Jacksons Live! (1981, capturé lors de la tournée Triumph) sera également disponible le 25 mars – tracklistings ci-dessous.

The Jacksons
Enjoy Yourself
Think Happy
Good Times
Keep On Dancing
Blues Away
Show You The Way To Go
Living Together
Strength of One Man
Dreamer
Style of Life

BONUS TRACKS
Enjoy Yourself (7” Extended Version)
Enjoy Yourself (Rare 12” 45rpm) – release date 1/29
Show You The Way To Go (7” Version)
Living Together (Dimitri From Paris Disco Re-Edit)

Goin’ Places
Music’s Taken Over
Goin’ Places
Different Kind of Lady
Even Though You’re Gone
Jump For Joy
Heaven Knows I Love You, Girl
Man of War
Do What You Wanna
Find Me A Girl

BONUS TRACKS
Goin’ Places (7” Version)
Find Me A Girl (7” Version) – release date 1/29
Even Though You’re Gone (7” Version)

Destiny
Blame It on the Boogie
Push Me Away
Things I Do For You
Shake Your Body (Down To The Ground)
Destiny
Bless His Soul
All Night Dancin’
That’s What You Get (For Being Polite)

BONUS TRACKS
Shake Your Body (Down To The Ground) (7” Version)
Destiny (7” Version)
Blame It on the Boogie (12” Version – John Luongo Disco Mix)
Shake Your Body (Down To The Ground) (12” Version – John Luongo Disco Mix) – release date 1/29
That’s What You Get (For Being Polite) (12” Version)
That’s What You Get (For Being Polite) (DJ Reverend P Edit)

 


Hendrix Maui LP

Gagnez le coffret 3 vinyles + Blu-ray “Jimi Hendrix Live In Maui”

En partenariat avec Legacy Recordings et Sony Music France, Funk★U vous offre une chance de remporter le coffret 3 vinyles/Blu-Ray de Jimi Hendrix Live In Maui.

Disponible depuis le 20 novembre, l’album inédit Live in Maui est accompagné du documentaire Music, Money, Madness . . . Réalisé par John McDermott, ce passionnant document raconte la visite de la Jimi Hendrix Experience à Maui et comment ils furent pris au piège par Rainbow Bridge le film « maudit » produit par leur controversé manager Michael Jeffery.

Le Blu-ray comprend le documentaire complet ainsi que des bonus comprenant tous les films couleur 16mm existants tournés des deux concerts de l’après-midi, mixés en stéréo et en son ambiophonique 5.1. Le package comprendra le Live In Maui – les deux sets susmentionnés répartis sur 3 vinyles, récemment restaurés et mixés par l’ingénieur de longue date de Jimi Hendrix, Eddie Kramer, et masterisés par Bernie Grundman (tracklisting ci-dessous).

Pour remporter votre coffret 3 vinyles/Blu-Ray, cliquez ICI.

Tracklisting Live in Maui

LP1

  • Chuck Wein Introduction
  • Hey Baby (New Rising Sun)
  • In From The Storm
  • Foxey Lady
  • Hear My Train A-Comin’
  • Voodoo Child (Slight Return)
  • Fire

LP2

  • Purple Haze
  • Spanish Castle Magic
  • Lover Man
  • Message to Love
  • Dolly Dagger
  • Villanova Junction
  • Ezy Ryder

LP3

  • Red House
  • Freedom
  • Jam Back at the House
  • Straight Ahead
  • Hey Baby (New Rising Sun)/Midnight Lightning
  • Stone Free


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