Dans une rarissime interview accordée (moyennant finance) au Guardian dans le cadre de la sortie de la monumentale boxset Higher !, Sly Stone revient sur ses grandes années et ses projets. Morceaux choisis :
« Je cherche des musiciens albinos. Je suis persuadé que ça pourrait résoudre tous les problèmes raciaux. »
Au sujet de ses démêlés avec ses anciens managers et labels :
« Je me fous de toutes ces conneries. C’est ennuyeux, mec. Je n’ai même pas besoin de l’argent de ces procès. J’ai juste besoin de mes outils pour pouvoir gagner de l’argent. Je préfère en obtenir de cette manière qu’après le résultat d’un procès. »
A propos de l’époque trouble de There’s a Riot Goin’On et du conflit avec Larry Graham :
« C’était superbe. Plein de musiciens étaient de passage. C’était super… Des gens ont dit que j’allais tuer Larry. C’était tellement loin de la vérité, je ne comprends pas pourquoi on lui a dit ça. J’aurais été incapable d’imaginer un truc pareil. Peut-être qu’ils blaguaient. Larry a dû avoir un peu peur, c’est tout. C’est un bassiste génial et je crois qu’il reviendra le jour où il aura compris que je ne voulais pas le tuer (rires). »
Sur Woodstock :
« C’était flippant. Il y avait de plus en plus de monde. Je ne savais même pas où aller pour pouvoir manger un truc alors que tout le monde savait qui aller voir pour acheter de l’acide. Jimi Hendrix était là. Je savais où j’en étais à ce point, mais être à côté d’Hendrix… Merde. Je ne voulais pas déblatérer, je voulais juste qu’on joue le mieux possible et c’est ce qu’on a fait. »
Sur les concerts manqués des années 1970 :
« Ce n’était pas que de ma faute. Les gens ont des petits copains ou des petites copines et ils se mettent à agir différemment. Quand tu es le leader, tu récoltes à la fois les accolades et les emmerdes… Si j’ai des regrets ? Oui, mais je n’arrive pas à en retrouver un tout de suite. On a assez parlé ? Je dois aller aux toilettes. Vous m’avez demandé si j’avais des regrets : Si je ne vais pas chier tout de suite, je vais le regretter. »
Fin de l’interview.
Source : http://www.theguardian.com/music/2013/aug/29/sly-stone-albino-musicians-neutralise-racial-problems