Nos amis du site Black Milk Music sont à Montreux et nous font vivre le festival de jazz de l’intérieur, au quotidien, jusqu’au 14 juillet.
Black Milk Music retourne sur les routes, flirter avec les planches d’un certain Miles Davis Hall et du mythique Auditorium Stravinski pour la 46ème édition du Montreux Jazz Festival. Des trombes d’eau et six heures plus tard, on dépose bagages au pied du Lac Léman : nous avons l’impression que l’édition 2011 était hier et avons l’étrange sensation de rentrer au bercail. Arrivés au festival 18h, une chorale suisse Choeur Glow-gospel se déchaine sur “Ain’t no mountain high enough” de Diana Ross! Pas de répis pour les accros du lait noir, à peine débarqués la première interview tombe : We Have Band, trio d’électropop londonien signé sous le label français indépendant Naïve. Un petit quart d’heure pour préparer l’entrevue avec groupe dont nous ne connaissions pas l’existence avant d’arriver. Pas de temps d’acclimatation, on plonge sans bouée dans le grand bassin, Joe aux commandes, baptême BMM pour Hùng. Interview rapide avec les membres de We Have Band, trois compères qui se rencontrent chez EMI où ils travaillaient il y a quelques années. Sortis des 80′, le trio remue la foule à coups de synthétiseurs plaqués sur motifs “électro-club”. Sans transition, nous enchainons sur notre première soirée au Miles Davis Hall… La programmation de la soirée est typique et particulière au Montreux Jazz. Deux légendes se retrouvent ensembles sur scène: Bobby McFerrin et le pianiste Chick Corea nous offrent un concert en duo aux arrangements voix/claviers impressionnants de finesse et d’authenticité, sans se perdre dans des improvisations free jazz. McFerrin joue avec le public qui répond avec justesse, comme vous pouvez l’entendre dans l’émission. Cliquez sur l’image pour agrandir On enchaine sur le trio du pianiste Isfar Sarabski, vainqueur du concours de piano de Montreux en 2011. Sur un jazz légèrement pop-isé, le trio azerbaïdjanais met bien l’ambiance dans le Miles Davis Hall. Ils mettront le feu à l’aftershow plus tard dans la soirée. Le concert officiel se termine sur la partie du big boss: Quincy Jones nous présente les derniers talents jeunes qu’il a repérés à travers le monde. Ces martiens virtuoses sont entre autres, le violoncelliste/beat boxer Kevin Olusola, le pianiste Alfredo Rodriguez, la chanteuse canadienne de 19 ans Nikki Yanofsky, le guitariste jazz de 17 ans Andreas Varady. On prend une énorme claque, le concert se termine après 5h de jazz. RESPECT comme dit le boss. Vous en voulez encore? Nous oui, on part à l’aftershow… L’aftershow se passe un Claude’s Funky lounge, un espace aménagé avec une petite scène et des instruments, destiné à accueillir les artistes après leurs concerts et le public qui a encore faim de musique. Les musiciens de Quincy Jones assurent le show: Alfredo Rodriguez transforme son demi-queue en clavinet, Michel Ndeze célèbre présentateur suisse prend le mic et d’autres jazzeux se passent tour à tour la batterie, la contrebasse. Manu Lanvin et ses riffs blues sales est dans la place également. Il est 4h30 du matin, on n’a plus de bus pour rentrer au camping, mais quoi… on a retrouvé le Montreux Jazz à son meilleur niveau.
Montreux Jazz Festival #1 – R.E.S.P.E.C.T. by Black Milk Music on Mixcloud