Banlieues Bleues, Chorus, Träce… les musiques noires et rythmées ont tous les honneurs dans les festivals hivernaux (presque) parisiens. Malgré une affiche de choix, difficile de faire se déplacer les trop rares amateurs en périphérie de la capitale : Issy-les-Moulineaux. Ainsi, les Sweet Vandals ont quitté leur Espagne natale pour jouer devant une poignée d’aficionados plus ou moins introvertis. Ambiance un peu difficile, mais bonne surprise tout de même pour un groupe assez inégal sur disque. Un clavier soliste en chef au sons donnant à l’ensemble un côté Booker T & The MG’s, la guitare et ses solos en accords venant soutenir la référence, quand Mayka Edjo s’impose en diva soul à la personnalité bien trempée.
A plusieurs égards, le Sweet Vandals font penser à Sharon Jones et à ses Dap-Kings. Le groupe, parfaitement en place, joue sobre et efficace, sans trop de présence scénique, laissant à sa chanteuse la possibilité d’occuper l’espace. Elle se distingue cependant de sa collègue américaine grâce à un timbre de voix granuleux mais pas grave pour autant. Le chant vient clairement réhausser le niveau de l’ensemble, fait de compositions agréables mais pas révolutionnaires (cela dit, ça fait longtemps qu’on a arrêté de chercher l’originalité dans la soul et le funk…). Et, contre toute attente, les morceaux les plus langoureux n’ont pas cette âcre odeur cheesy, ils prennent au contraire tout leur sens sur scène, alors qu’il semblent sans grand intérêt sur galette. Malgré tous les obstacles, les Sweet Vandals s’en tirent donc avec les honneurs.
Noé Termine
Setlist
- Do It
- Feel Alive
- Weather
- Good Thing
- Change
- Burning
- Better
- Out of My Head
- Beautiful
- Stepping
- Move it On
- Speak Music
- Too Much
- Thank U
- Ain’t No Use
- Come On
