George & the boys were back in town ! Après une première partie convaincante d ’Echoes of Minneapolis, groupe français spécialisé dans le son Princier avec de très bonnes reprises de « Let’s Work » ou de « Jungle Love » entre autres), George Clinton, à bientôt 75 ans (qu’il fêtera à Amsterdam le 22 Juillet) est venu donner sa dose de P-Funk annuel à un public étonnamment rajeuni. Le parrain du P-Funk est certes un peu moins alerte, il s’assied désormais sur un siège de batteur de temps à autres mais il ne quitte plus la scène comme il le faisait auparavant. Les concerts sont également raccourcis (2h15 ce soir) et les morceaux sont moins étirés. La nouveauté réside aussi dans l’accoutrement du Dr. Funkenstein. Finis les draps de lit type Disney, les récents costards en lamé, voici venu le temps du pantalon de pyjama à carreaux et de la robe de chambre maxi-longue à pressions… Et George se balade pieds nus !
En ce qui concerne le groupe, pas mal de changements à signaler : Exit Ricky Rouse et Michael Hampton, bienvenue à Blackbyrd (qui avait pourtant juré de ne plus travailler avec George Clinton) et à Eric McFadden, en plus de Garrett Shider et Trey Clinton (et non Trey Lewd) pour un son plus axé Funkadelic avec quatre guitares. Pour les chanteurs (ou plutôt rappers) nous avons le fils de Trey Lewd (avec un magnifique sourire ‘aurifié’ et horrifiant, pas loin de Jawsavons !), un pote à lui avec la même dentition dorée, et puis les ‘piliers’ Gary Mudbone Cooper (en vacation du Rubber Band), l’excellent Steve Boyd, Clip, Lige, Danny Bedrosian, Greg Thomas et son compère Bennie Cowan et l’inévitable Sir Nose. Enfin, il faut parler des trois chanteuses, deux formant Kandi Apple Redd (deux petites filles de Clinton qui feront une excellente version de « Vanish In Your Sleep ») et une bombe atomique, type Catwoman au sex-appeal stratosphérique.
Après l’intro ‘classique’ P-Funk et une attaque bien P suit un moment ‘hip-hop rencontre P-Funk’ avec quatre titres rappés par les nouveaux et là, franchement, je me suis posé la question ‘am I too old for this sh** ?’ ! Mais après cet intermède, heureusement, le P a repris son pilonnage en règle avec des versions ‘chariotesques’ (let me ride) de « Mothership Connection », « P-Funk », « One Nation… », « Flashlight », et un petit medley « Up For The Down Stroke – Cookie Jar » absolument parfait. Un « Maggot Brain » très fort avec des soli de Blackbyrd et McFadden et le fameux « Atomic Dog » comme final avec le déferlement du public sur scène. Le concert se termine bizarrement sans aucun rappel, loin des ‘grandes heures’ du P… La répétition des dates (le groupe était à Birmingham la veille), l’heure du couvre-feu et l’âge du Papy (qui fait toujours de la résistance) y sont sans doute pour beaucoup.
Blaise Wonder B.