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Live report : D’Angelo, Paris (Le Bataclan) 15/07/2012


Dans un univers parallèle, D’Angelo aurait du chanter « Communication » avec Bobby Womack en rappels lors de La nuit de la soul organisée en marge du festival Jazz à Vienne. La maladie et un taux de remplissage alarmant en ont voulu autrement. Relocalisée en dernière minute au Bataclan de Paris, la seule date estivale française de D’Angelo a d’abord souffert de graves problèmes de sono. En plus du volume sonore d’une salle capable d’attaquer les plombages dentaires les plus résistants, les ingé-sons ont passé une majeure partie de l’après-midi à tenter de patcher une console tout droit sortie de l’usine. Un retard imprévu qui aura des conséquences sur un set limité à 90 minutes (sans rappel).

Les points forts du show sont à peu près les mêmes que ceux de l’hiver dernier, avec la combustion lente de « Shit, Damn, Motherfucker », le medley « Devil’s Pie/Chicken Grease » et les titres du troisième album fantôme de l’auteur de Voodoo ( « The Charade », « Sugar Daddy »). Exit la reprise funkadélique d »I’ve Been Watching You », le « Space Oddity » de Bowie et le « Brown Sugar » minnéapolitain final. Quelques nouveautés traversent la setlist, dont « Really Love », puis « Send It On » et « Lady » exécutées en version full band. D’Angelo est de plus en plus communicatif avec son public et la section rythmique Chris Dave/Pino Palladino joue tight. À l’inverse, la performance léthargique de Jesse Johnson étonne au lendemain des prestations spectaculaires du début d’année. Pas de trace non plus des jams dantesques des concerts du Paradiso d’Amsterdam et faute de temps, l’attendu « Untitled » n’a pas eu de droit de cité.

Au final, Le Bataclan a eu droit à un concert de festival joué sur une sono de festival. D’Angelo devrait repasser par l’hexagone cet hiver. Après 12 ans d’absence dans les bacs, sera-t-il aussi le recordman du plus long comeback de l’histoire de la pop music ?

Setlist

  • Intro/Welcome to the Show
  • Playa Playa
  • Feel like Makin’ Love
  • Ain’t that Easy
  • Devil’s Pie/Chicken Grease
  • Really Love
  • The Charade
  • Shit, Damn, Motherfucker
  • Brown Sugar
  • Spanish Joint
  • Send It On
  • Lady
  • Sugah Daddy

 

 

7 Commentaires

  • J’ai toujours eu du mal avec D’Angelo, sa voix, son style, avec en trame, ce sentiment permanent que ses morceaux ressemblent davantage à de gros jam bien laiteux plutôt qu’à des compositions abouties. Peut-être est-ce inhérent au genre Nu Soul, Badu, tout ça…

  • La Lenny Kravitz répète méchamment a ses musiciens: « A rock star can’t be fat » en leur pinçant les bourrelets, et les ordonne d’aller à la gym (qu’ils doivent payer eux-même, même quand ils sont en tournée). A priori peu de rapport avec D mais j’avais juste envie de parler de cette info qui me vient directement d’un des zicos de LK… Bon, D’Angelo revient, il est allé à la gym… et même s’il reste plus gros, plus vieux, moins à la mode, qu’avant… il reste terriblement plus talentueux que la diva Kravitz… C’est vrai que ça fait jam, mais qu’est-ce que ça groove!

  • J’étais au concert de Gent, à peu près la même playlist hormis « i’ve been watching you » après chicken grease et après Spanish Joint, « Me and those dreaming eyes of mine » et le très attendu et magnifiquement interprété ‘Untitled’ par un D’angelo cabotin, à la Prince. Au final et malgré un son saturé lorsque D s’est mis au Rhodes, un concert certes sans grand jam mais ramassé, inspiré, précis comme une horloge atomique, débordant de Funk, d’énergie, d’envie de jouer, de communier avec son public, un moment de pur bonheur, et une dédicace toute particulière à la magnifique Kendra Foster, très 70’s avec un décolleté qui descendait jusqu’à la fosse des mariannes ! 😀

  • J’ai réussi à oublier « brown sugar »! avec participation séparée des hommes et des femmes à la donny hathaway dans « the gettho » Epique !

  • Disons que j’ai vraiment apprécié le concert mais je n’étais pas aux précédents, Amsterdam par exemple, donc je ne peux pas comparer. Fan de funk depuis toujours, j’ai pris mon pied, notamment à la fin lorsque le band a entamé le gimmick des JB’S : « Fred is dead, no he ain’t » ! Et tout le public chantant en choeur « i need somme moooooooney » ! 😀

  • Super concert! J’ai de loin préféré celui la à celui du Zenith. En plus, il y a inteprété Send it on, un de mes morceaux préférés. Bizarrement, ce morceau n’a pas été accueilli par le public comme je m’y attendais…
    Seul regret: le son bien sûr et l’absence de I’ve been watching you avec l’enchaînement de dingue avant SDM revisité, c’était bien torride. Mais le « drama » dans SDM était puissant quand même au Bataclan.
    Le vrai plus c’était la proximité, un artiste plus à l’aise, et puis un show mieux rodé.