Huit mois après avoir loupé sa correspondance à Johannesburg, Allen Stone a donné son tout premier concert parisien en tête d’affiche d’une Maroquinerie archi-comble. Le Joe Cocker quaker a interprété les extraits de son deuxième album éponyme à paraître le 24 février 2013 chez Universal Jazz. Play that funky music white boy ! « Satisfaction », « Sleep », « Contact High » et du hit en puissance « Unaware » surpassent en groove et en intensité leurs lectures studio, entre une reprise habitée du « Is This Love ? » de Bob Marley (la version de Corinne Bailey-Rae) et quelques citations astucieuses de « Sex Machine », « Living for the City », « Thriller » et « She’s Always in my Hair » de Prince. Dans les premiers rangs, les détenteurs de la version numérique de l’album parue en 2011 exultent, mais un groupe solide, la présence généreuse et surtout la voix churchy et Stevie Wonderienne d’Allen Stone ont aussi su séduire les exégètes.
Le lendemain, on retrouve le fils du preacher man dans les salons de l’Ambassade des États-Unis pour une performance acoustique de 5 titres, suivie d’une rencontre animée par notre confrère (et néanmoins ami) Olivier Nuc, du Figaro. Sous les yeux (et l’appareil photo numérique) ravis de l’ambassadeur Charles Rivkin, Allen Stone fait résonner son organe tellurique sous les lambris, impose des soulclaps à l’assemblée, déclame son amour à Bob Marley et autocensure le sourire en coin le passage sur la fumette de « Sleep ». Allen Stone a promis de repasser par la France en 2013, mais le bouche-à-oreille ne fait que commencer…