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Des nouvelles du remake touareg de « Purple Rain »

Si le trentième anniversaire de la sortie de Purple Rain n’a pas eu lieu en 2014, un produit dérivé a vu le jour l’an dernier. Financé avec succès par le site Kickstarter, Akounak Tedalat Taha Tazoughai (” La pluie bleue avec un peu de rouge dedans”), le remake touareg du film réalisé par Albert Magnoli en 1984, a été projeté le week-end dernier à New York, deux mois après sa première française lors du festival f.a.m.e 2015 à Paris, en mars dernier.

AkounakRéalisé par Christopher Kirkley, le premier film de l’histoire du cinéma en langue touareg met en scène le guitariste Mdou Mocta dans les rues d’Agadez une trame similaire à celle de Purple Rain -batailles de groupes, affrontements générationnels-  à laquelle s’ajoute également des éléments de The Harder They Come, le thriller musical qui révéla Jimmy Cliff en 1972.

Une sortie DVD est attendue pour l’automne, et Mdou Mocta donnera quelques concert en Europe cet été. Tinariwen Doves Cry ?


Extrait du dossier de presse :

Fondateur du label Sahel Sounds et, selon ses propres mots, “ethno-musicologue de guérilla”, Christopher Kirkley poursuit avec ce film son exploration du Sahel, et son travail sur les musiques populaires contemporaines, dans un paysage en constante évolution technologique. Akounak Tedalat Taha Tazoughai (littéralement: “Pluie de couleur bleue avec un peu de rouge”) raconte l’histoire d’un jeune homme dans le Nord du Niger, qui essaye de devenir guitariste, envers et contre tout. Comme Prince dans sa ville de Minneapolis, Mdou Moctar doit faire face à une concurrence féroce, à des conflits familiaux, à des épreuves amoureuses. Moto mauve poussiéreuse, mp3 qui passent d’un téléphone portable à un autre, répétitions endiablées  … À la nuit tombée, Mdou Moctar hypnotise les foules avec son blues du désert – ce son électrique caractéristique des guitaristes Touaregs, et toujours symbole de rébellion.

Tourné avec des moyens légers, mais avec une véritable exigence formelle, le film joue avec légèreté et humour du contraste entre les réminiscences pleines de néons et de fumigènes du film avec Prince et le dénuement sec de la vie aux portes du désert. Et c’est ce décalage qui permet paradoxalement au film de s’alléger du carcan documentaire et de trouver la juste distance pour évoquer la vie quotidienne des Touaregs.