Réalisée par le DJ Étienne ATN Dupuy, bien connu des habitués du New Morning pour ses soirées
Kind of New, la compilation « Brazilian Funk Affair » aligne
14 titres soul, disco et funk d’artistes brésiliens enregistrés entre 1971 et 1983, agrémentée de 3 titres inédits par de nouveaux talents electro, soul, hip hop basés en France, produits et inspirés spécialement pour ce projet. Parution le 16 juin en versions CD et digital sur le label WSA (
infos).
Communiqué
Référence directe à l’hymne « Brazilian Love Affair » de George Duke, ce Brazilian Funk Affair est consacré à un répertoire d’artistes brésiliens entre 1971 et 1983. La sélection réunit 14 titres originaux illustrant comment le Brésil s’est accaparé le groove, la soul, le funk et même le disco afro-américain. Dans une période riche et festive musicalement parlant, il était très fréquent qu’artistes brésiliens et américains collaborent et s’échangent les équipes de production et de musiciens, s’inspirant les uns les autres. La décennie précédente voyait émerger les styles bossa nova et jazz samba qui allaient contaminer le paysage musical nord américain. En effet, dans les années 60, les plus grands interprètes et arrangeurs américains s’approprient ce souffle incroyable venu du Brésil. Frank Sinatra, Quincy Jones, Stan Getz ne jurent que par Antonio Carlos Jobim, Chico Buarque, Joao et Astrud Gilberto, adaptant pour l’anglais ces nouveaux hymnes ou revisitant leur propre répertoire à la sauce bossa. Dans les années 70, c’est la Soul, le Funk, le Jazz Fusion et le Disco qui imprègnent énormément la scène brésilienne. Ces styles vont s’imbriquer avec les courants ambiants, métissant la bossa avec la soul, la samba avec le funk et le jazz, la MPB (musique populaire brésilienne) avec l’AOR (Album Oriented Rock) ou la Blue Eyed Soul américaine. De grandes collaborations entre les deux continents vont voir le jour (Airto et Flora Purim avec George Duke, Marcos Valle avec Leon Ware, Deodato avec Kool and the Gang), des influences mutuelles vont s’entendre (Banda Black Rio et Earth Wind and Fire). Jusque dans les années 80, le son et les technologies de production, transformant le disco funk en boogie et évoluant vers la pop groovy universalisée par Quincy Jones et Michael Jackson, vont continuer à se transmettre, entretenant une liaison passionnée jonchée de crossovers musicaux géniaux.
1/ Baby Rose – Luiz Melodia (1976) : Exemple savoureux de tout ce que la musique brésilienne ingérait à cette époque. Un prélude world à la sitar psychédélique et aux synthés cosmiques, un groove savamment cuivré et laidback plein de Soul plutôt « Rare », puis des rhodes, des guitares et une voix qui auraient pu donner la « Cool Samba ».
2/ Olhos Coloridos – Sandra de Sà (1982) : Une intro à la guitare Mayfiledienne, puis Sandra à la voix androgyne se fait accompagner par Banda Black Rio, référence du funk à la brésilienne. Un bel hymne qui entête et qui se chante à tue-tête.
3/ Palco – Gilberto Gil (1981) : L’ambassadeur le plus tropicaliste et populaire du Brésil nous gratifie d’un tube implacable, entre Disco Funk et Samba Pop qu’on jurerait produit par Earth, Wind & Fire. Rien d’étonnant quand on sait à quel point ces « Eléments » ont eux même expérimenté les « vibes » et les « rhymes » brésiliennes.
4/ Se Você For A Salvador – Brylho (1983) : L’efficacité de ses arrangements Jazz Funk et de ses voix Samba Soul rappelle ce qu’on préfère chez Banda Black Rio et dans l’Aquarian Dream de Norman Connors.
5/ Keep It In The Family – Deodato (1982) : L’un des plus grands touche-à-tout et homme à tout faire que le Brésil ait jamais offert à la musique internationale, livre ce hit en puissance Disco à l’époque où ses productions pour Kool & The Gang retentissent sur toute la planète.
6/ I’ll tell you – Sergio Mendes (1979) : L‘autre plus grands touche-à-tout et homme à tout faire que le Brésil ait jamais offert à la musique internationale, livre lui aussi un hit en puissance Disco calibré pour les dancefloors New-Yorkais et autres provinces mondiales.
7/ Estrelar – Marcos Valle (1983) : Le Boogie brésilien dans toute sa splendeur. L’un des pionniers de la bossa vocale, artiste prolifique et influent, se met à la page 80 avec l’aide inespérée de Leon Ware, légende bien gardée de la Soul américaine.
8/ Rio Babilônia – Jorge Ben (1983) : L’un des plus emblématiques alchimistes de la musique brésilienne, activiste du tropicalisme musical et fervent partisan du groove africain, propose ce Boogie Samba synthétique et chaloupé invraisemblable. « Neck & Hips Factor » assuré.
9/ Baila Comigo e Festa Brava – Robson Jorge & Lincoln Olivetti (1981) : A l’image de Quincy Jones et Rod Temperton, ce duo de producteurs prolifiques a confectionné le son Pop Funk 80 brésilien pour quasiment tous les artistes phares du pays. Un seul album à leur actif, des centaines pour les autres, et ce Festa Brava, Boogie festif et latin que l’on voudrait sans fin.
10/ Tempos Atras (Dreams Are Real) – Airto (1979) : Ce percussionniste virtuose, inséparable de sa femme et chanteuse Flora Purim, était incontournable pour Miles Davis, Weather Report, Return to Forever et George Duke. Un Jazz Fusion funky et mélancolique qui sonne ici comme un thème de « Brazpotation ».
11/ Melô Dos Dois Bicudos – Azimuth (1975) : Ce groupe avant-gardiste d’un Jazz Fusion sophistiqué et électrique made in Brazil, illustre à merveille le terme de fusion, mêlant avec inventivité les rythmes brésiliens, le Jazz et le Funk.
12/ Rita Jeep – Osmar Milito (1971) : Une petite pastille fraîche de Jazz Samba vocale, reprise de Jorge Ben, enlevée et pleine de swing.
13/ Ive Brussell – Jorge Ben & Caetano Veloso (1979) : Un duo de stars pour cette pépite Samba Soul, classe et enivrante.
Bonus tracks :
En bonus et pour compléter cette 1ère sélection, un remix rare d’Olhos Coloridos de Sandra de Sa suivi de 3 titres inédits interprétés par des groupes émergents et talentueux qui livrent pour l’occasion leur propre expérience de la musique brésilienne. En plongeant dans les répertoires soul, bossa ou MPB, ils proposent des re-interprétations et des compositions personnelles, tour à tour moderne et électronique, groovy et folky, urbaine et poétique.
14/ Olhos Coloridos – Sandra de Sà (E-F Mix) : On sait peu de choses sur cette intrigante et hypnotique version (ré-enregistrée ou remixée ?), à mi-chemin entre l’Electro Funk de Paul Hardcastle et le Smooth Jazz de la fin des années 80.
15/ Bananeira – Lily & Dad (2014) : Une version délicieusement lounge et délicatement électronique, surtout exclusive, de ce standard de Joao Donato et Gilberto Gil par un tout frais et frenchy duo Nu Pop.
16/ Estate – Zamua (2014) : Une belle démonstration de groove et de soul par cet artiste italo-burundais, qui reprend, en exclusivité et avec style, un vieil « anti-tube de l’été » italien popularisé et « standardisé » au Brésil par Joao Gilberto. Marvin Gaye et Milton Nascimiento n’auraient pas dit non.
17/ A l’Ombre De La Lune – Négus (2014) : Une chanson et une collaboration inédite entre ce rappeur franco-sénégalais et le producteur sud-africain, 37 MPH. La très « soul » participation de Melany Mackay achève de métisser la mélancolie et les accords de Bossa avec la poésie et la modernité du Hip Hop.
Mais pourquoi le CD??? Pas de version vinyle alors ?
Très petit budget de développement et de lancement pour ce projet. S’il rencontre son petit succès, nous prévoyons quelques tirages vinyles, promis (on adorerait évidemment).
Merci de ton intérêt 😉
Bonjour,
dès que vous avez une sortie vinyle prévu, serait-il possible d’être mis au courant???
Super projet!!!