À moins de dix jours de la sortie sur les écrans français de Get On Up, le biopic de James Brown réalisé par Tate Taylor, les descendants du Godfather of Soul se déchirent toujours autour de son héritage. À l’exception de la mirifique série de compilations de singles éditée par Hip-O-Select, très peu (voire pas du tout) d’archives ont été exhumées des coffres d’Universal. Parmi ces documents inédits figure un album studio enregistré entre 2005 et 2006, soit quelques mois avant la disparition de James Brown le soir de Noël 2006.
Entre compositions originales (« Gut Bucket », parue sur le CD du magazine Mojo en juillet 2006), reprises de standards soul (dont le « Soul Man » de Sam & Dave) et des classiques des JB’s (« The Payback », « Soul Power »), ce disque inédit bénéficiait de la présence de Fred Wesley, qui effectuait son grand retour discographique auprès de James Brown après son départ en 1975. Contacté par Funk★U, le tromboniste raconte : « Je me suis porté volontaire pour la session car je voulais faire partie du nouvel album de James Brown, et d’après ce que j’avais entendu, ça allait être un très bon album. » Fred Wesley a participé à l’enregistrement de deux titres. « Le titre de la première chanson est « Message to the World » et elle dure 11 minutes. L’autre s’appelle « Ancestors », c’est un shuffle jazzy composé par Holly Farris, le dernier directeur musical du groupe de scène de James Brown. » L’ex-Horny Horns conclue en décrivant des séances à l’ambiance « relax, avec un James Brown en pleine forme et toujours en totale représentation. » Tellement égal à lui-même que Fred Wesley n’a pas été payé pour la séance !
Huit ans plus tard, le succès de Get On Up, qui vient de dépasser son coût initial – 30 millions de $ – au box-office US permettra-t-il la sortie de cet album ?