A l’aube d’un nouveau concert au Festival Caprices dans les montagnes suisses samedi soir, George Clinton a accordé une interview cosmique au quotidien Le Matin. Morceaux choisis.
Pourquoi il ne peut plus monter sur scène défoncé :
« Non, sinon tout va foirer. Je dois faire vraiment attention à ne plus être trop défoncé désormais. Vous savez, j’adorerais l’être, mais tu ne peux pas si tu veux bien t’occuper de tes affaires. »
Les séances de Free Your Mind… And Your Ass Will Follow (1970) enregistré sous LSD et l’album Chocolate City :
« Le LSD était quelque chose de doux à cette époque. J’en prenais pour élargir mon champ de conscience. Ça a changé juste après, les effets n’étaient plus les mêmes. Et ça m’aurait posé des problèmes de continuer. Et le crack n’est pas du LSD… (rire) » . « Quand on a fait l’album «Chocolate City», en 1975, c’était pour trouver un autre endroit où mettre les Noirs parce qu’il n’y en avait pas dans l’espace. »
Sa définition du funk :
« Le funk est tout ce dont tu as besoin pour sauver ta vie. Le funk, c’est: fais du mieux que tu peux et… funk it! »
Les artistes les plus funky aujourd’hui :
« Ils sont principalement dans le hip-hop. Ou même dans la dance music. Pharrell Williams est l’un de mes préférés parce qu’il fait tout ce qu’il veut, dans tous les styles. Kendrick Lamar, aussi. Et sur l’album de Robin Thicke, tu ne peux pas t’empêcher de danser. Que tu l’aimes ou non. »
Son nouvel album :
« Mon nouvel album s’appelle «Shake The Gate». Ça parle de la porte des étoiles, de Dog Star et de Syrius. C’est de là que je viens.«