Rétro jusqu’au bout de sa pochette façon Dusty Springfield, The Way I Am, le nouvel album de Cherry Boop & the Sound Makers joue la carte de la soul millésimée sixties. Après les récents essais de Robin McKelle et Nick Waterhouse et des sorties quasi-mensuelles depuis la mise en lumière des productions Daptone et l’explosion commerciale d’Amy Winehouse, nous voici donc à nouveau en présence d’un album de genre rétro-soul. Dès lors, The Way I Am avance en terrain connu, entre mid-tempos made in Motown (« My Weakness », « Listen ») et stompers de l’école de Memphis (« No Answer »). Un coup d’oeil sur les crédits révèle pourtant la présence aux manettes de Bobby Eli, producteur/arrangeur historique du MFSB, et c’est bien William Hart, ancien Delfonic, qui duettise avec Cherry Boop sur la cover du « I Want to Give You My Everything » popularisé par Carl Douglas. On se met alors à imaginer un autre album aux contours définis par le Philly Sound, genre auquel peu de revivalists n’ont (pas encore ?) osé se frotter. Reste un disque dynamique à l’exécution vocale et instrumentale irréprochable, mais dont la proposition musicale risque de traverser discrètement un marché saturé à l’extrême.
Jacques Trémolin
Cherry Boop & the Soundmakers The Way I Am (Ray Muse Records/In Ouie)
Ce n’est pas le tout de revisiter ses classiques, encore faut-il avoir au chant une voix , une vraie voix soul, et là malgré toute la bonne volonté, on est très loin d’une Dusty Springfield, ou d’un Amy Winehouse.
La soul il ne suffit pas de la chanter, encore faut -il la vivre et la transmettre au auditeur . ce groupe joue très bien ( c’est quand même le minimum requis à ce niveau) mais il se passe rien et en concert, ( vu à la Pêche de Montreuil) on s’ennuie au bout de 3 morceaux !
Dommage !