Terry Callier a été retrouvé mort à son domicile dimanche 28 octobre. Le chantre de la soul-folk était âgé de 67 ans et victime d’une longue maladie.
Ami d’enfance de Curtis Mayfield et Jerry Butler, Terry Callier grandit à Chicago et étudie le piano dès l’âge de trois ans. Il compose des premières chansons à onze ans et intègre une série de formations doo-wop au seuil de l’adolescence. En 1962, Callier, alors âgé de 17 ans, est repéré par le label Chess, qui publie rapidement « Look At Me Now », un premier single arrangé par Charles Stepney, le génial metteur en son responsable des étourdissants chefs-d’oeuvre symphonico-soul-jazz de Rotary Connection, Ramsey Lewis et des Dells. Contrairement aux réussites de ces artistes Chess, les premiers travaux de Callier resteront confidentiels. La faute à une étiquette folk trop restrictive, mais également la conséquence d’un acte indélicat faisant partie des « traditions » du music business des années 1960 : The New Folk Sound Of Terry Callier, son premier album solo, ne sera publié par l’enseigne Prestige qu’en 1968, soit quatre ans après sa réalisation initiale. Samuel Charters, le directeur, s’est envolé entre-temps au Nouveau-Mexique avec les recettes du label et les bandes du LP. Une première expérience désastreuse pour le songwriter, qui devra attendre la décennie suivante pour véritablement démarrer sa carrière discographique. What Colour Is Love, son troisième album publié chez Cadet en 1973 est un miracle aussi superbe que désolé, à l’image du regard distant et soucieux de l’amazone lascive ornant le magnifique artwork signée Joel Brodsky, ancien photographe officiel de Stax et auteur des fameux clichés torse nu de Jim Morrison. Certainement une des plus belles pochettes de l’histoire de la musique, tous genres confondus. L’éclatant I Just Can’t Help Myself suivra en 1974, mais victime d’échec commercial et de l’arrêt brutal de plusieurs labels mettra fin à une seconde carrière cahotique à la fin de la décennie. Après s’être retiré du music-business en 1983 pour devenir informaticien et étudiant en sociologie, Terry Callier a bénéficié de l’élan inattendu de l’acid-jazz pour réapparaître en Grande-Bretagne au début des 1990. Il reprend le chemin du studio en 1998 avec Timpiece, publie les magnifiques Alive et Speak your Peace en 2001 et 2002 puis enregistrera régulièrement jusqu’en 2009 avec son ultime album, Hidden Conversations.
We’re going to miss our candyman…
R.I.P Terry!
Pour avoir le bonheur de le voir plusieurs fois au New Morning et de discuter
avec lui, le bonhomme était d’une gentillesse et d’une spiritualité
incroyable! Toujours souriant!
Il va vraiment manquer!
RIP Monsieur CALLIER
je n’ai pas eu cette chance de vous voir en live … mais j’ai la possibilité de vous écouter en boucle.
cette ligne de basse reste à tout jamais en moi, REST IN PEACE Mr CALLIER,
Dowi