L’annonce d’un nouvel album studio de Sly Stone après 28 ans de silence avait de quoi ravir les fans de Sylvester Stewart. Hélas… Le choix du label Cleopatra Records, un label californien spécialisé dans les « re-re » des hits du heavy metal 80’s par leurs propres auteurs aurait dû nous alerter. Sly Stone, comme Nazareth et Dokken avant lui, régurgite donc ses tubes en or massif en compagnie de guest-stars aussi prestigieuses que virtuelles. À peine dépassés les premiers couplets des versions 2011 de « Stand ! » et « Everyday People », le constat est rude : Sly chante comme un Gainsbourg en réanimation, et les invités se sont contentés d’envoyer leurs contributions par la poste (Jeff Beck, Bootsy Collins, Johnny Winter, Carmin Appice, Ann Wilson et Ray Manzarek, qui glisse l’intro de « Light My Fire » dans « Dance to the Music »). Un oeil sur les crédits révèle également que la production est signée par le duo Jürgen Engler et Chris Leitz, et que les choeurs sont assurés, entre autres, par Ava Cherry, la girlfriend du David Bowie époque Young Americans. Comme un acte manqué, les notes de pochette contenues dans un artwork hideux n’hésitent pas non à retracer les échanges de bandes anarchiques entre un Sly au sommet de sa parano et un label qui a dû regretter son geste aussitôt le contrat signé…
Paradoxalement, la seule éclaircie de ce calamiteux I’m Back provient des trois inédits glissés en fin de parcours. Le heavy-funk éclatant de « Plain Jane », le gospel lumineux de « His Eye on the Sparrow » et la pop débridée de « Get Away » relèvent temporairement l’ensemble, même si le carbone 14 semble indiquer la présence de maquettes remontant aux début des années 1990. Passons sous silence les remixes techno indigents « offerts » en bonus pour conclure sur un sinistre état des lieux : le retour de Sly Stone se solde par un nouveau comeback désastreux, à l’image du pathétique retour sur scène du génial géniteur de There’s a Riot Goin’On au cours de l’été 2007.
Sly Stone I’m back (Cleopatra Records) *
Pas très réjouissant tout çà…. Nous essayons déjà de nous laver le cerveau de ce douloureux souvenir du concert du 23 juillet 2007à l’Olympia. Alors Sly, nous t’en supplions, arrête de te fourvoyer ainsi. Love U. Fred
Mais où sont donc passés les morceaux produits en collaboration avec George Clinton ces dernières années? un article paru dans Vibrations magazine semblait indiquer des titres achevés et de bonne qualité, alors, qu’attend-on??? (personnellement j’aime beaucoup Gangsters of Love, le dernier album studio de Clinton, sur lequel figure Sly Stone)…
complètement d’accord avec Slystoned … c’est triste … Hot Fun in Summertime a simplement fini par m’achever … Aaaaaaaargh
Aïe…
Aie aie Aie