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L’album “Thriller“ de Michael Jackson raconté dans un documentaire inédit

Parallèlement à la sortie le 18 novembre de l’édition 40ème anniversaire de l’album Thriller de Michael Jackson, un nouveau documentaire officiel sera proposé par Sony Music Entertainement. Réalisé par le journaliste, historien de la musique et cinéaste Nelson George, ce film retracera les coulisses de l’album phénomène et de ses plus célèbres hits, dont “Beat It“,  “Billie Jean“ et “Thriller“.

« La sortie de Thriller a redéfini Michael Jackson, le faisant passer de star adolescente à superstar adulte », déclare Nelson George dans un communiqué. « L’album et les courts métrages qu’ils ont inspirés ont créé un nouveau modèle reliant la musique et l’image. Ce fut un privilège d’explorer cet album extraordinaire et de revisiter sa magie. »

A l’instar de Bad 25 et Michael Jackson’s Journey from Motown to Off the Wall, ce nouveau documentaire bénéficiera d’archives inédites et d’interviews exclusives. Sa date de sortie (aux alentours de celle de l’édition 40ème anniversaire de Thriller) et son mode de distribution seront révélés prochainement.

 

 


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Manu Dibango « La soul et le funk étaient une révolution »

Paru en décembre 2016, le coffret Merci Thank You ! permettait de (re)découvrir l’impressionnante discographie du légendaire saxophoniste entre jazz, funk, reggae et afrobeat. Dans cette interview exclusive, Manu Dibango, victime du coronavirus le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, dévoilait à Funk★U ses influences soul-funk, son amour de la blaxploitation et son retour à l’Apollo Theater. Bien entendu, nous avions aussi (un peu) parlé de « Soul Makossa »…

★★★★★★★★★

 

Funk★U : On vous a récemment aperçu aux côtés des Nubians et Ben L’Oncle Soul sur la mythique scène de l’Apollo. Cela faisait 43 ans qu’on ne vous y avait pas vu…

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Manu Dibango à l’Apollo (2015)

Manu Dibango : C’était une série d’émotions qui arrivent en rafale.  Quand tu remontes la 125ème rue, ça te rappelle forcément les années 1970, la blaxploitation, Shaft… Ça m’a aussi rappelé mon concert avec les Temptations et Edwin Starr et je me suis rendu compte que je n’avais plus jamais revécu des moments comme ceux-là. Tu reviens avec une nouvelle génération de musiciens et tu vois ton nom, plus de quarante ans après, sur la devanture de l’Apollo… C’était une formidable expérience, j’ai joué avec des jeunes que j’ai connus bébé. Une des Nubians avait quatre ans quand j’ai fait l’Olympia en 1977. A la fin du concert, elle était venue me remettre un bouquet sur scène. On ne s’était jamais retrouvés sur scène avec les Nubians, et pour la première fois, on se revoit à Harlem ! En 1972, il n’y avait pas encore d’immigration africaine aux États-Unis. 43 ans après, il y a un public africain à l’Apollo. Quand je jouais des morceaux à consonance africaine,  tous les africains se levaient, tandis que les afro-américains regardaient seulement, mais quand je jouais mes trucs plus funky – à consonance « américaine »- c’était le contraire ! (rires).

Vous dites : « je ne suis pas un jazzman, mais un amateur de jazz ».

Je fais du jazz parce que j’aime ça, mais je suis un touche-à-tout avant tout. Je n’aime pas me cantonner dans un style. Pour moi, la musique c’est du partage, c’est la circulation des genres. Si vous écoutez le coffret Merci Thank You !, vous verrez que j’ai essayé de ne pas me limiter et que pendant mes soixante années d’activité dans la musique, j’ai exploré presque tous les styles.

Vous avez travaillé avec Dick Rivers et surtout Nino Ferrer. À l’époque, Eddie Barclay lui ouvre un crédit illimité, et « il voulait absolument un noir »  dans son groupe. Pensez-vous que la France tenait là son premier soulman ?

J’ai fait du rock avec Dick. C’était vraiment l’Elvis français. Nino Ferrer était un soulman naturel, un vrai leader comme on les aime : il ne se reposait pas sur l’orchestre, il ne dormait pas derrière l’orchestre, il était l’orchestre !  Vous avez des mecs qui s’adossent sur le groupe, lui c’était un chanteur terrible, il avait du feeling, de la soul et en plus il était musicien. Il savait ce qu’il voulait harmoniquement et rythmiquement pour chaque instrument.  Nous devions faire le maximum : accompagnateur, c’est un métier formidable, tu fais tout pour mettre le leader au centre du show. Quand on s’est rencontrés, il ne savait pas que j’étais saxophoniste, il avait juste besoin d’un organiste. J’étais stressé au début, mais au final, j’ai tenu le truc. Un soir, il m’a vu dans un club jouer du sax et il me dit « Manu !  T’es saxophoniste ? Tu ne me l’avais pas dit ! ». Je lui ai répondu  « Tu ne m’as pas demandé ! » (Rires !)

À l’époque, vous étiez l’un des rares musiciens noirs dans le circuit français avec John William et Henri Salvador.

C’est vrai, à l’époque il n’y avait pas de personnalités noire dans la musique en France. Il y avait des américains de passage, mais des Francophones, non !

Quelles sont vos influences soul et funk ?

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Manu Dibango en 1967

Il y en a beaucoup vous savez ! On peut remonter jusqu’à Armstrong (rires !). J’adore Ray Charles, mais j’avoue que celui qui m’a le plus impressionné, c’est James Brown. Jimmy Smith avait le groove, Booker T. était un sacré organiste aussi. Otis Redding m’a énormément apporté également. La soul et le funk étaient une sacrée révolution tant dans la composition que dans l’écriture. La plupart des trucs que les jeunes écoutent aujourd’hui  viennent de là et ils n’en ont même pas conscience.

Les Beatles aussi avaient de la soul en eux, écoutez « She Came In Through The Bathroom Window » ! Les années 1960-1970 ont été une période où il y avait beaucoup de créativité partout. Aujourd’hui, on a un savoir-faire, mais on est moins créatifs. Les machines ont pris le pouvoir. La boite à rythmes est omniprésente, il y a même des techniciens qui ne savent plus enregistrer une batterie ou comment placer les micros… L’époque a changé : on travaille plus le son que la musique.

Maurice White a disparu il y a peu. Un commentaire ?

J’adore Earth Wind & Fire et tout ce que ces gars ont pu apporter à la musique contemporaine. C’était le compromis entre le son Stax et le son Motown. C’était une nouvelle tendance que Kool & The Gang a su aussi capter. Je les avais rencontrés en 1974. Sur scène c’était un vrai show, je n’imagine même pas le boulot des ingés-son derrière !

Justement, Funk★U a eu la chance d’interviewer Maurice White en 2007. Il nous racontait qu’il y avait jusqu’à 28 micros sur scène.

C’est dingue ! Les ingés-son étaient vraiment partie intégrante du groupe. Sur la route, j’emmène toujours le même ingénieur depuis plus de trente ans.

Abordons votre discographie : en 1972, vous avez enregistré un titre pour la coupe d’Afrique des Nations.

Oui, je compose « Soul Makossa », une face-B qui ne connaît pas de gros succès en Afrique et qui ne devait même pas exister. Dans les quartiers en Afrique, les gamins en riaient. En revanche, le titre a explosé aux États-Unis en 1973. C’était un morceau rassembleur qui a parlé à un public particulier dans un contexte particulier, un contexte où les afro-américains avaient les yeux rivés vers l’Afrique, ils l’idéalisaient comme une terre promise. D’ailleurs, après « Soul Makossa », il n’y a plus eu de tube africain mondial comme celui-ci. Je crois que quand tu vas en studio, tu n’y vas pas pour faire un tube. Je pense que le tube te rencontre malgré toi.

Une dizaine d’année plus tard, vous découvrez avec étonnement que ce titre avait été échantillonné sur « Wanna Be Startin’ Somethin’ » de Michael Jackson dans Thriller, l’album le plus vendu de tous les temps.

Il n’avait pas samplé ! C’est une écriture, un arrangement, c’était une adaptation sans rien me demander. Les avocats ont fait leur travail par la suite (rires !). Rihanna ne m’avait pas non plus demandé mon autorisation pour utiliser « Soul Makossa » (dans « Don’t Stop the Music », 2007 ndr.)…

Vous avez aussi composé des bandes-originales de films, notamment celle de Kusini dans une veine très blaxploitation.

J’ai adoré composer cette B.O en 1975. Je l’ai enregistré cela à New-York, où j’habitais à l’époque. J’avais fait un casting de musiciens et j’avais retenu notamment Tony Williams, le batteur de Miles Davis. Le résultat était vraiment cool, ça swinguait à mort !


Cerrone a récemment sorti un single, « Funk Makossa ». Comment cette collaboration s’est-elle organisée ?

Il a samplé « Soul Makossa », mais en me demandant avant ! (rires). Il a parfumé un peu le tout, mais la majeure partie du morceau c’est « Soul Makossa ». Ca me rassure ! Quarante ans après, on continue à penser à « Soul Makossa », c’est vraiment un morceau qui a traversé les époques.

Propos recueillis par Jim Zelechowski, photo d’ouverture : Bojan Slavkovic.


Quincy Jones Paris 2019

Vidéo : Quincy Jones Symphonique à l’AccorHotel Arena (27/06/2019)

Le 27 juin dernier, Quincy Jones donnait un concert-événement à l’AccorHotel Arena de Paris.

Accompagné d’un orchestre symphonique et de nombreux invités (dont Marcus Miller, Selah Sue et Richard Bona), le producteur Midas revisite son catalogue, de ses réalisations pour Michael Jackson (de nombreux extraits de la trilogie Off The Wall, Thriller et Bad avec la chanteuse Shelea) en passant par ses tubes solo (dont “Soul Bossa Nova” et “Ai No Corrida”). “Je t’aime Paris, c’est comme ça !”.

Une sélection de 90 minutes de ce concert exceptionnel est disponible via Arte TV. Lien ci-dessous.

Thanks Chris B. !


Quincy Michael 2019

Quincy Jones et Michael Jackson réunis à Londres le 23 juin

L’espace d’une soirée unique organisée à la O2 Arena de Londres — où Michael Jackson devait effectuer sa dernière tournée — Quincy Jones prendra la tête d’un orchestre philharmonique, le 23 juin, pour un hommage à son protégé. Deux jours avant le dixième anniversaire de sa disparition, l’emblématique producteur du Roi de la Pop, ses musiciens et des invités suprise joueront dans la foulée Off The Wall, Thriller et Bad devant 20 000 personnes.

Quoiqu’il en advienne, cette soirée s’annonce comme l’un des événements musicaux de l’année par sa démesure et sa charge symbolique. En froid avec l’Estate de Michael Jackson, Q n’en demeure pas moins le seul à pouvoir honorer la mémoire d’un enfant star qu’il considère, sans doute encore aujourd’hui, comme le sien. This is it !

Les places seront mis en vente pour le grand public dès vendredi 15 février à 10h (heure française). Tarifs entre 80 et 600 euros - informations

Qunicy Jones - Michael Jackson - London O2 - 23 juin 2019


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Six albums cultes de Michael Jackson en picture vinyl

Surfant sur le retour en force du format vinyle, Sony Music publiera le 24 aout six albums solo de Michael Jackson en picture disc.

Chaque disque sera disponible à l’unité et l’ensemble sera également présenté au sein d’un luxueux coffret numéroté vendu 215 euros (sans les frais de port) sur le site officiel de Michael Jackson, disparu voici neuf ans.

Sont inclus : Off The Wall (1979), Thriller (1982), Bad (1987), Dangerous (1992, 2-LPs), HiStory (1995, 2-LPs) et Invicible (2001, 2-LPs).

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Rod Temperton

Disparition de Rod Temperton

Lors du visionnage de Michael Jackson’s Journey from Motown to Off the Wall, le documentaire de Spike Lee, beaucoup ont découvert avec surprise le visage de Rod Temperton, songwriter des plus grands succès soul-disco-funk à l’allure débonnaire de gentleman-farmer.

Ancien membre de Heatwave et auteur, entre autres, de “Give Me the Night” de George Benson, “Stomp !” des Brothers Johnsons, “The Dude” pour Quincy Jones et de “Thriller”, “Rock With You”, “Off The Wall”, “Burn This Disco Out” pour Michael Jackson est décédé à Londres des suites d’un cancer foudroyant. Il était âgé de 66 ans.




Michael+Jackson+Thriller

“Thriller” de Michael Jackson bientôt en 3D ?

Après une longue bataille juridique avec les ayants-droits de Michael Jackson, John Landis, le réalisateur de “Thriller”, vient d’annoncer qu’il allait bientôt pouvoir sortir le clip en 3D.

“Le procès a duré des années mais nous sommes tombés sur un accord et ils ont fini par me payer” a déclaré Landis au New York Daily News qui poursuivait la Succession du chanteur pour des royalties impayées.

“Le clip va réapparaître dans une version restaurée et en trois dimensions, ce qui est très excitant pour le grand écran … Je ne peux vous en dire plus … sinon je devrais vous tuer” a ajouté le réalisateur des Blues Brothers. Landis espère pouvoir sortir le clip au cinéma et en blu-ray l’année prochaine.

“La célèbre vidéo n’a jamais été publié en blu-ray ou vu dans les cinémas en 3D et cela a toujours été une vision que Michael avait” a commenté une source proche de la famille Jackson.”En fait, son show This Is It à Londres devait inclure un segment qui comprenait une performance en 3D.”

Réalisé avec un budget de 500 000 dollars en 1983, soit dix fois le budget d’une vidéo classique à l’époque, le clip de 14 minutes pourrait également faire l’objet d’une franchise. La Succession du chanteur réfléchit à des idées autour du jeu vidéo. “Il y a tellement de possibilités avec ce chef-d’oeuvre créatif, cela pourrait être un jeu axé sur la danse ou bien un jeu de zombie”. Un film, un documentaire et une pièce à Broadway seraient également en préparation.


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Un tribute reggae au “Thriller” de Michael Jackson

Déjà auteur de relectures reggae-dub-dancefloor de Pink Floyd (Dub Side of the Moon, 2003), de Radiohead (Radiodread, 2006) et des Beatles (Easy Stars Lonely Hearts Club Band, 2009), le collectif new-yorkais Easy Star All-Stars récidive avec Easy Star’s Thrillah, soit l’intégralité du Thriller de Michael Jackson revisité en mode jamaïcain, avec les participations de Michael Rose (Black Uhuru), Steel Pulse, Luciano et Mojo Morgan (Morgan Heritage). Un ensemble inventif et rafraîchissant comprenant des reprises caoutchouteuses de “Wanna Be Startin’ Something”, “Thriller” et de “Billie Jean” (feat. Luciano, vidéo ci-dessous) qui permettront de patienter quelques jours avant la ressortie deluxe de Bad le 17 septembre.

Album + EP Billie Jean déjà dispos. Plus d’informations sur le site officiel des Easy Star All-Stars.


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