
Funk★U présente la collection “Give Me the Funk !” (vol 4, 5 & 6)
En partenariat avec Wagram Music, Funk★U présente les trois nouveaux volumes de la collection Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music.
Après le succès des trois premiers volumes parus l’an dernier, voici les volumes 4, 5 et 6 : Au programme de ces trois vinyles simples disponibles le 27 août : James Brown, Funkadelic, Gil Scott-Heron, Cymande, B.T. Express, Ohio Players, Patrice Rushen, The Jimmy Castor Bunch, Sir Joe Quarterman, Lonnie liston Smith, mais aussi des titres rares de Millie Jackson, The Blowflys, The Sylvers, Tommie Stewart, T Connection, Betty Wright et bien d’autres (tracklistings disponibles ci-dessous).
Give me the funk, nothing but the funk ! Informations.
Give Me The Funk 4
New York – Memphis – Miami – La Nouvelle-Orléans : le quatrième volume de la collection Give Me The Funk vous propose un voyage immobile du nord au sud de la côte Atlantique. En 1974, la formation New-yorkaise Brooklyn Transit Express, alias B.T. Express, met sur les rails son implacable «Do It (’Til You’re Satisfied) ». Deux ans plus tard, le producteur Tommy Stewart grave aux mythiques Ardent Studios de Memphis « Bump and Hustle Music », le sommet disco-funk de son unique album. Cap sur la Floride avec le label TK Records basé à Miami et abritant les productions du fantasque Clarence Reid, qui co-signe pour les époux George et Gwen McRae l’hypnotique « The Rub ». Enfin, les sillons de la face-B de ce vinyle vous invitent à la rencontre de trois légendes du groove made in New Orleans : Robert Parker, Lee Dorsey et Aaron Neville, interprètes de pièces de choix du mirifique songbook d’Allen Toussaint. Prêts pour l’embarquement ?
Face A
- B.T. Express “Do It (’Til You’re Satisfied)“ (05’53)
- Uncle Louie feat. Walter Murphy “I Like Funky Music“ (04’00)
- Tommy Stewart “Bump and Hustle Music“ (05’03)
- Brenda George “What You See Is What You Gonna Get“ (02’29)
- All The People feat. Robert Moore “Cramp Your Style“ (02’12)
Face B
- The Soul Searchers “Think“ (04’44)
- Clarence Reid “It’s Good Enough for Daddy“ (02’55)
- George & Gwen McRae “The Rub“ (03’31)
- Lee Dorsey “Give it Up“ (03’00)
- Robert Parker “Get Ta’ Steppin’“ (02’45)
- Aaron Neville “Hercules“ (04’10)
Give Me The Funk 5
Que serait le funk sans ses grands personnages excentriques ? Le cinquième épisode de la série Give Me The Funk rassemble quelques-uns de ses plus remarquables spécimens, à commencer par Clarence Reid : “Je faisais déjà du rap en 1959 sur des 78 tours !“, scandait l’alter-ego de Blowfly, leader des iconoclastes The Blowflys. Apparaît ensuite George Clinton et les délires orchestraux d’« If You Don’t Like the effects, Don’t Produce the Cause », extrait de l’inclassable America Eats its Young de Funkadelic (1972). Dans ce même volume, les Ohio Players et The Jimmy Castor Bunch s’extirpent de leurs pochettes extravagantes pour délivrer leurs grooves insensés, tandis que James Brown dénonce les méfaits de l’alcool et du tabac dans le rare « Smokin’ and Drinkin’ ». Si vous n’aimez pas les effets, ne produisez pas la cause !
Face A
- The Blowflys “Funky in the Hole“ (02’36)
- Funkadelic “If You Don’t Like the Effects, Don’t Produce the Cause“ (03’35)
- Ohio Players “Hustler Bird“ (02’55)
- The Armada Orchestra “For the Love of Money“ (06’17)
- The Sylvers “Handle It“ (02’44)
- Malone & Barnes and the Spontaneous Simplicity “Road Man“ (03’23)
Face B
- James Brown “Smokin’ and Drinkin’“ (04’30)
- KC and the Sunshine Band “I Get Lifted“ (03’03)
- T-Connection “Lady of the Night“ (03’24)
- Asha Puthli “Flying Fish“ (05’03)
- The Jimmy Castor Bunch “The Mystery of Me“ (03’56)
Give Me The Funk 6
“Je venais de perdre mon job. J’étais marié avec un enfant et plein de factures à payer. Je pensais que j’allais tout perdre. Je tournais en rond chez moi avec une seule phrase dans ma tête : I’ve Got So Much Trouble in My Mind. C’était en 1972, en plein Watergate, et partout où on jouait ce titre, les gens s’y retrouvaient. » Les souvenirs de Sir Joe Quarterman introduisent avec noirceur — et un incroyable groove James Brownien — le sixième LP de la série Give Me The Funk. L’ombre laisse ensuite place à la lumière avec Gil Scott-Heron et “Lady Day and John Coltrane“, son éblouissante évocation du pouvoir de la musique, puis aux élévations jazz-funk de Patrice Rushen et Lonnie Liston Smith, avant d’offrir à Millie Jackson le chemin de l’émancipation. Free at last…
Face A
- Sir Joe Quarterman “(I Got) So Much Trouble in My Mind“ (06’19)
- Eugene Blacknell “Dance to the Rhythm“ (03’29)
- Mavis John “Use My Body“ (04’25)
- Betty Wright “All Your Kissin’ Sho’ Don’t Make True Lovin’“ (02’37)
- Gil Scott-Heron “Lady Day and John Coltrane“ (03’34)
Face B
- Oby Onyioha “Enjoy Your Life“ (06’18)
- Incredible Bongo Band “Apache“ (04’49)
- Patrice Rushen “Music of the Earth“ (03’55)
- Lonnie Liston Smith and the Cosmic Echoes “Expansions“ (03’06)
- Millie Jackson “I’m Free“ (03’01)

Gagnez la compilation 2-CDs “Give Me The Funk !″
En partenariat avec Wagram Music, Funk★U vous offre des exemplaires de la compilation 2-CDs Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music.
Compilé par l’équipe de Funk★U Magazine, ce recueil 2-CDs renferme des classiques incontournables de Funkadelic, Gil Scott-Heron, Cymande, Ohio Players, Patrice Rushen, Curtis Mayfield, mais aussi des titres rares de Syl Johnson, Blowfly, The Sylvers, Little Beaver, T Connection et bien d’autres (informations).
Pour remporter les exemplaires CD mis en jeu, il suffit de répondre à la question suivante en nous écrivant à concoursfunku@gmail.com avant le vendredi 16 octobre. N’oubliez pas d’ajouter vos coordonnées complètes (nom, prénom, adresse postale) !
- Quels titres de la compilation CD ne figurent pas sur les trois vinyles de la collection Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music ?
Tracklisting CD
CD1
- Manu Dibango Soul Makossa
- Blowfly Nobody’s Butt But Yours, Babe
- George McCrae I Get Lifted
Gil Scott-Heron Home Is Where The Hatred Is
- Gwen McCrae All This Love That I’M Givin’
- Little Beaver Concrete Jungle
- Bobby Byrd Back From The Dead
- Funkadelic Can You Get To That
- T Connection Funkannection
- The Sylvers I Aim To Please
- Patrice Rushen Hang It Up
- Jerry Butler & Jerry Peters Speak The Truth To The People – Frankie’s Theme
- Curtis Mayfield Toot An’ Toot An’ Toot
- Syl Johnson Ms Fine Brown Frame
- Cymande Bra
- Lonnie Liston Smith And The Cosmic Echoes A Chance For Peace
CD2
- Clarence Reid If It Was Good Enough For Daddy
- Betty Wright All Your Kissin’ Sho’ Don’T Make True Lovin’
- Andre Maurice You’re The Cream Of The Crop
- Uncle Louie Feat. Walter Murphy I Like Funky Music
- 9th Creation A Good Time
- Young Senators Jungle
- Blo Mind Walk
- Roger Damawuzan & Les As Du Bénin Wait For Me
- Jimmy “Bo” Horne Clean Up Man
- Doris Duke Woman Of The Ghetto
- Esther Phillips Home Is Where The Hatred Is
- Larry Dixon Hey Girl
- The Right Direction Midnight Rhythm
- Captain Sky Hero
- Barrett Strong Money (That’s What I Want)
- Booker T & the MG’s Green Onions

Funk★U présente la collection “Give Me the Funk !”
En partenariat avec Wagram Music, Funk★U présente la collection Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music. Au programme disponible à partir du 21 août, trois vinyles simples et un recueil 2-CDS renferment des classiques incontournables de James Brown, Funkadelic, Gil Scott-Heron, Cymande, Ohio Players, Patrice Rushen, Curtis Mayfield, mais aussi des titres rares de Syl Johnson, Blowfly, The Sylvers, Little Beaver, T Connection et bien d’autres (tracklistings disponibles ci-dessous).
Give me the funk, nothing but the funk !
Give Me the Funk ! (Volume 1)
Du rhythm’n’blues à la soul music en passant par le jazz, le blues et le doo-wop, la route sinueuse qui mène au funk démarre dans les années 1950. Avant de graver les tables de loi du genre au milieu des sixties, James Brown dessinait déjà les contours du funk avec « Think! », extrait de son troisième album du même nom paru en 1960. Little Willie John, le modèle premier du Godfather of Soul, est présent dans cette sélection roots avec son standard « Fever », grand succès de l’année 1956 qui, à l’instar de « Think! », servira de prototype à de nombreuses reprises à succès.
Le premier volume de la collection Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music relie également deux des plus grandes enseignes de la Great Black Music américaine : au Sud, Stax Records s’impose dans les charts nationaux avec « Green Onions » de Booker T. & the MG’s et « Last Night » des Mar-Keys. Au Nord de la ligne Mason-Dixon, la Motown s’apprête à conquérir la planète soul grâce à Barrett Strong, auteur du tube « Money », puis surtout Marvin Gaye et Stevie Wonder. Artistes pionniers, l’archange du label de Detroit et le prodige multi-instrumentiste signeront bientôt de nombreux chefs-d’œuvre du catalogue funk.
En marge des futurs souverains de la dynastie funk, d’autres performers et instrumentistes de choix entrevoient le futur du groove, des polyrythmes complexes du « Watermelon Man » d’Herbie Hancock en passant par l’énergie électrique d’Ike & Tina Turner et l’extravagance scénique de Screamin’ Jay Hawkins.
Give Me the Funk ! (Volume 2)
Á l’aube des années 1970, la révolution funk s’empare de la planète et des sous-genres musicaux. Le rhythm’n’blues se cale désormais sur The One, le premier temps du groove défini par James Brown, tandis que la soul s’électrise, à l’image du trio vocal The Detroit Emeralds dont les enregistrements — parmi lesquels « Baby Let Me Take You (In My Arms) » — intègrent dorénavant des membres de Parliament-Funkadelic.
De l’autre côté de l’Atlantique, le groupe Cymande perce au Royaume-Uni grâce à sa fusion de soul, de funk et de rythmes afro-caribéens. « Dans Cymande, on aimait Aretha Franklin, James Brown et Curtis Mayfield, mais on pouvait aussi adorer en même temps le reggae et Manu Di Bango », déclare le percussionniste Pablo Gonsales. « Soul Makossa », l’emblème afro-funk de Manu Di Bango, résonne dans ce deuxième volume de la collection Give Me the funk ! The Best Funky-Flavored Music. « Je l’ai composé en 1972 pour la Coupe d’Afrique des Nations », racontait le regretté saxophoniste dans les pages de Funk★U. « C’était une face-B qui n’a pas connu de gros succès en Afrique. Dans les quartiers, les gamins en riaient… En revanche, le titre a explosé aux États-Unis l’année suivante ! C’était un morceau rassembleur qui a parlé à un public particulier dans un contexte particulier, un contexte où les afro-américains avaient les yeux rivés vers l’Afrique, ils l’idéalisaient comme une terre promise. D’ailleurs, après « Soul Makossa », il n’y a plus eu de tube africain mondial comme celui-ci. »
Au moment du triomphe de « Soul Makossa », le label TK Records abrite à Miami les productions des époux George et Gwen McRae et du singer-songwriter et guitariste Willie Hale, alias Little Beaver. « Concrete Jungle », un de ses titres les plus emblématiques, sonne comme un écho à « Home Is Where the Hatred Is », un des nombreux chefs-d’œuvre d’un autre illustre auteur-compositeur : l’immense Gil Scott-Heron, le poète des jungles de béton.
Give Me the Funk ! (Volume 3)
« Si j’ai enregistré « Maggot Brain » sous acide ? J’ai TOUT enregistré sous acide ! ». Quand George Clinton raconte la création d’un des albums phares de Funkadelic, le Pape du P-Funk évoque indirectement la démesure et l’extravagance de la scène funk des années 1970. « Avec Funkadelic, nous faisions tout ce qui nous passait par la tête car je ne voulais pas qu’on nous range dans une catégorie. Nous avions une mission et nous étions complètement cinglés. Nous avons fait des choses qu’on aurait crues impossibles en studio. À partir de là, nous avons basculé de l’autre côté de la barrière, et on y est restés. » Dans le sillage des expérimentations délirantes du Dr. Funkenstein, les Ohio Players, sous l’impulsion du génial Junie Morrison, imaginent leur inénarrable Funky Granny, aïeule salace et personnage récurrent de leurs premiers LPs d’exception. Le fantasque frappe également là où on ne l’attend pas : après avoir excellé dans le registre des ballades soul, The Sylvers plongent à leur tour dans le bouillon funkadélique avec un « I Aim to Please » débraillé à l’envi, tandis que Curtis Mayfield troque avec succès ses luxuriants arrangements contre le fracas électronique des drum machines dans le dévastateur « Toot An’ Toot An’ Toot ».
Chantre de la blaxploitation depuis Superfly, Curtis Mayfield marque de son empreinte une série de bandes originales cultes et parfois méconnues : dans celle de Melinda (1972), son ancien partenaire des Impressions Jerry Butler délivre le prêche de « Speak The Truth to the People ». Aux côtés de ce downtempo teinté de sitar indien, Joe Simon signe la chanson générique érotico-orchestrale du thriller féministe Cleopatra Jones. Mais si les icônes glamour de la blaxploitation sont légion, peu de femmes cumulent encore les premiers rôles dans la production musicale, à l’exception de Patrice Rushen. « À l’époque, il n’y avait pas de plan marketing pour une musique qui appartenait à la fois au jazz, à la pop, au R&B et à la dance music », explique la prodige des claviers. « Au final, il n’y avait pas de problème une fois qu’on appréciait le résultat. On voulait simplement le faire découvrir à ses amis, et on ne se souciait pas de son genre. Je suis très heureuse d’avoir brouillé ces frontières musicales. » Dans « Hang it Up », ses interventions virtuoses au Fender Rhodes font écho aux envolées cosmiques de Lonnie Liston Smith, dont le stratosphérique « A Chance for Peace » conclut en apesanteur le troisième volume de cette collection.
Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music (Wagram Music). Disponible le 21 août en vinyles simples, 2-CDs et version digitale.
Tracklistings vinyles
Give Me the Funk ! (Volume 1)
- Booker T. & the MG’s Green Onions
- James Brown & The Famous Flames Think
- The Mar-Keys Last Night
- Marvin Gaye Hitch Hike
- Ray Charles Unchain My Heart
- Barrett Strong Money (That’s What I Want)
- Stevie Wonder Ain’t That Love
FACE B
- Herbie Hancock Watermelon Man
- Ike & Tina Turner A Fool In Love
- Little Willie John Fever
- Etta James I Just Want To Make Love To You
- Screamin’ Jay Hawkins I Put a Spell on You
Give Me the Funk ! (Volume 2)
- Blowfly Nobody’s Butt But Yours, Babe
- The Detroit Emeralds Baby Let Me Take You (In My Arms)
- George McCrae I Get Lifted
- Brother To Brother Chance With You
- Gil Scott-Heron Home Is Where The Hatred Is
FACE B
- Manu Dibango Soul Makossa
- The Fatback Band Yum Yum (Gimme Some)
- Gwen McCrae All This Love That I’M Givin’
- Little Beaver Concrete Jungle
- Cymande Bra
Give Me the Funk ! (Volume 3)
- Bobby Byrd Back From The Dead
- Funkadelic Can You Get To That
- T Connection Funkannection
- The Sylvers I Aim To Please
- Patrice Rushen Hang It Up
FACE B
- Joe Simon Theme From Cleopatra Jones
- Jerry Butler Speak The Truth To The People – Frankie’s Theme
- Ohio Players Funky Worm
- Curtis Mayfield Toot An’ Toot An’ Toot
- Lonnie Liston Smith and The Cosmic Echoes A Chance For Peace
Tracklisting CD
CD1
- Manu Dibango Soul Makossa
- Blowfly Nobody’s Butt But Yours, Babe
- George McCrae I Get Lifted
Gil Scott-Heron Home Is Where The Hatred Is
- Gwen McCrae All This Love That I’M Givin’
- Little Beaver Concrete Jungle
- Bobby Byrd Back From The Dead
- Funkadelic Can You Get To That
- T Connection Funkannection
- The Sylvers I Aim To Please
- Patrice Rushen Hang It Up
- Jerry Butler & Jerry Peters Speak The Truth To The People – Frankie’s Theme
- Curtis Mayfield Toot An’ Toot An’ Toot
- Syl Johnson Ms Fine Brown Frame
- Cymande Bra
- Lonnie Liston Smith And The Cosmic Echoes A Chance For Peace
CD2
- Clarence Reid If It Was Good Enough For Daddy
- Betty Wright All Your Kissin’ Sho’ Don’T Make True Lovin’
- Andre Maurice You’re The Cream Of The Crop
- Uncle Louie Feat. Walter Murphy I Like Funky Music
- 9th Creation A Good Time
- Young Senators Jungle
- Blo Mind Walk
- Roger Damawuzan & Les As Du Bénin Wait For Me
- Jimmy “Bo” Horne Clean Up Man
- Doris Duke Woman Of The Ghetto
- Esther Phillips Home Is Where The Hatred Is
- Larry Dixon Hey Girl
- The Right Direction Midnight Rhythm
- Captain Sky Hero
- Barrett Strong Money (That’s What I Want)
- Booker T & the MG’s Green Onions

Patrice Rushen : “Mon label n’aimait pas Forget Me Nots”
Les années groove de Patrice Rushen sont à l’honneur dans la rétrospective Remind Me – The Classic Elektra Recordings 1978-1984. À la veille d’une campagne de réédition de son catalogue et d’un futur retour sur scène en solo, la virtuose des claviers revient sur une période phare de sa carrière.
★★★★★★★★
Funk★U : L’anthologie Remind Me - The Classic Elektra Recordings revient sur les années groove de votre discographie. Vous avez démarré votre carrière dans le jazz. Cette évolution vers le R&B et le disco-funk a-t-elle été naturelle ?
Patrice Rushen : Oui, très naturelle. Ce sont des musiques que j’entendais depuis toujours. À côté du jazz traditionnel, j’écoutais les disques de la Motown, mais aussi les Beatles et beaucoup de pop music. Il n’y avait pas de catégories, le seul critère, c’était le plaisir que ces musiques procuraient, et c’était exactement ce que je voulais retrouver dans ma propre musique.
Pensez-vous que votre signature sur le label Elektra a encouragé cette évolution ?
Oui, je le pense. Elektra m’a donné une plateforme où les budgets de production étaient plus confortables. Je pouvais développer les arrangements, écrire pour les cordes et les cuivres tout en conservant le sens de l’improvisation et, surtout, celui du groove.
Patrice, votre premier album, est paru en 1978. Vous l’avez écrit, produit, arrangé et interprété, ce qui était une chose rare pour une artiste féminine à l’époque.
C’est vrai, je ne vois pas beaucoup d’exemples similaires… Mon entourage et mes proches m’avaient beaucoup encouragé depuis le lycée. La majorité de l’industrie musicale était alors dirigée par des hommes, et la plupart des groupes étaient composés de musiciens masculins, mais tout le monde m’a traité avec respect car j’étais une musicienne sérieuse et j’avais vraiment envie de jouer avec le plus de monde possible, au plus haut niveau. Pour y arriver, j’ai quand même dû fournir des efforts supplémentaires, car certaines personnes estimaient que je n’allais pas être à la hauteur. Malgré tout, ça ne m’a pas vraiment inquiété, et je n’ai jamais eu à m’en plaindre.
Lors de cette période, vous passez également d’instrumentiste à lead singer. Cette transition a-t-elle été facile ?
Oh oui (rires) ! J’en ris aujourd’hui car ce n’était vraiment pas prévu. J’adore chanter, mais avant de signer chez Elektra, je me servais uniquement de ma voix pour souligner les mélodies et ajouter un élément supplémentaire à ma musique. Passer en lead faisait partie de mon apprentissage, car j’avais besoin d’ajouter cette couleur supplémentaire à ma palette pour compléter mon évolution… J’ai aussi eu la chance de pouvoir travailler avec ma soeur Angela Rushen. C’est une excellente songwriter et elle a signé de nombreux textes sur tous ces albums. Elle a toujours été très à l’aise avec les mots, elle est devenue journaliste par la suite, et ça rendait les choses plus simples pour moi de l’avoir à mes côtés.
Les crédits de vos albums Elektra sont assez impressionnants : James Gadson, Paul Jackson, Jr., Larry Williams, Al McKay…
J’ai grandi à Los Angeles et tous ces musiciens étaient déjà des amis. J’avais rencontré Al McKay lorsqu’il jouait avec Earth Wind and Fire. À leurs débuts, ils avaient l’habitude de répéter dans mon lycée et notre professeur de musique nous avait demandé de leur donner un coup de main pour installer leur matériel, ranger la salle etc. J’avais quinze ans et je connaissais déjà tous les membres du groupe. Nous sommes devenus amis et lorsque j’ai enregistré mes premiers albums, j’avais des sons précis dans ma tête et je voulais qu’Al soit mon guitariste, ce qui ne lui a posé aucun problème. Plus tard, j’ai croisé James Gadson lors d’une séance studio. Après l’enregistrement, il est venu me voir et m’a dit : « je connais ta musique, je suis fan. » Je n’en croyais pas mes oreilles (rires) ! Après ça, ça été très facile de l’engager…
Avez-vous recruté personnellement tous les musiciens présents sur ces albums ou était-ce le choix du label ?
Oui, car Elektra ne s’impliquait pas réellement dans cet aspect de l’enregistrement. Ils voulaient simplement que la musique reflète une certaine sensibilité : du jazz, de la soul et du R&B accessibles, capables de faire danser et susceptibles de passer à la radio. C’était bénéfique pour moi, car j’avais les moyens de m’exprimer comme je le souhaitais. J’avais carte blanche. En revanche, ils faisaient la promotion des albums avec beaucoup de retard au lieu d’anticiper un éventuel succès…
Quelle est la signification de Pizzazz, le titre de votre album paru en 1979 ?
C’était un nom de code en studio entre musiciens. Chaque fois qu’on enregistrait quelque chose de spécial, de différent, on se disait « oh, that’s pizzazz ! ». Il n’y a pas vraiment de sens, c’était juste une expression qui sortait lorsqu’on sentait qu’on venait de créer un moment unique. « Haven’t You Heard », le premier single de Pizzazz, en faisait partie avec son introduction de cordes qui ne ressemblait pas à quelque chose de connu. Je me souviens que lors de la séance, les membres de l’orchestre étaient ravis de pouvoir jouer une chose dont ils n’avaient pas l’habitude. Et ils ne savaient pas qu’ils allaient être samplés des années plus tard (rires) !
On trouve dans Pizzazz une des vos plus belles ballades, « Seattle For My Love ».
Comme la plupart de mes chansons, tout commence par une idée de piano. Ensuite, la grille d’accords et la mélodie orientent le feeling général de la chanson. J’avais donné des idées à ma soeur pour qu’elle écrive des paroles de « Seattle For My Love » en lui disant qu’il s’agissait d’une chanson d’amour au message très clair. Le bassiste Freddie Washington vivait chez ma famille à l’époque, et nous avions passé beaucoup de temps à travailler l’arrangement sur mon petit magnétophone quatre-pistes. On rembobinait sans cesse la bande jusqu’au moment où nous avons trouvé la structure et le tempo idéal.
« Forget Me Nots », le plus grand hit de votre carrière, figure dans l’album Straight From The Heart, sorti en 1982. Vous souvenez-vous de la genèse de sa création ?
Oui, très clairement. Je répétais chez moi avec Freddie, on était en train de jammer et j’ai fait une pause pour aller boire un verre d’eau dans la cuisine. C’est à ce moment que j’ai entendu Freddie jouer une ligne de basse. J’ai immédiatement branché le magnétophone, il l’a rejouée et elle était tellement parfaite qu’il n’y a pas eu besoin d’ajouter quoi que ce soit. Il fallait juste écrire des accords autour de cette ligne de basse pour en conserver l’énergie, et comme ça que le morceau est né. Une fois de plus, le processus était très organique : on partait juste d’une idée intéressante qu’il fallait développer… Le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’Elektra n’a pas aimé « Forget Me Nots » lorsqu’ils l’ont entendue pour la première fois ! Ils n’aimaient pas l’album non plus, même s’il contenait aussi « Remind Me » et « Number One » qui allaient également devenir des hits. C’était aussi une leçon pour nous : on croyait en notre musique et après cette expérience, nous avons commencé à donner des titres aux DJs pour découvrir les réactions dans les clubs. C’était la meilleure manière de savoir si un titre allait marcher, sans tenir compte de l’avis de la maison de disques. Nous avions aussi décidé de payer nous-mêmes les passages en radio, et c’est comme ça que « Forget Me Nots » a décollé instantanément.
Et deux ans plus tard, vous avez quitté Elektra.
Tout à fait (rires) ! Ils ont tout de même été très généreux avec moi, car au départ, ils ignoraient comment encourager une musique qui fusionnait tous ces éléments en même temps. Il n’y avait pas de plan marketing pour une musique qui appartenait à la fois au jazz, à la pop, à la R&B et à la dance music. Au final, il n’y avait pas de problème une fois qu’on appréciait le résultat. On voulait simplement le faire découvrir à ses amis, et on ne se souciait pas de son genre. Je suis très heureuse d’avoir brouillé ces frontières musicales, et je pense que cette volonté de ne pas vouloir catégoriser la réunion de ces genres a contribué à enrichir ma musique. C’est aussi ce qui la rend intemporelle, et c’est sans doute pour cette raison qu’elle est toujours d’actualité. Aujourd’hui, on ne la catégorise plus, on l’aime simplement et c’est le plus grand des compliments.
Depuis quelques années, vous êtes enseignante en plus d’être musicienne.
J’enseigne à l’U.S.C. (University of Southern California) Thornton School of Music de Los Angeles. Je dirige le Popular Music Program. Ce programme a été crée il y a dix ans, il est destiné aux étudiants en musique qui ne souhaitent pas suivre les programmes standards de jazz ou de musique classique. Il contient néanmoins des cours de musicologie et d’histoire de la musique. Nous enseignons l’histoire la pop music et son répertoire aux étudiants afin qu’ils comprennent qu’on ne peut avoir de Bruno Mars sans Jackie Wilson, James Brown, Prince ou Michael Jackson. Ils comprennent ainsi les connexions qui relient tous ces artistes et ils peuvent construire une base théorique à partir de laquelle ils pourront créer. Dans ce programme, on apprend aussi aux musiciens à pratiquer l’apprentissage de leur instrument en groupe, ce qui peut les faire progresser plus rapidement. Ce programme se rapproche au mieux de l’apprentissage d’un musicien appelé à devenir polyvalent, une qualité très importante de nos jours. Je suis très heureuse d’y participer et sur un plan personnel, c’est un vrai plaisir de pouvoir faire profiter de mon expérience et de passer le relais à mon tour.
Signature, votre dernier album studio, est paru en 1997. Avez-vous de projets solo en marge de cette série de rééditions ?
Yeah ! Je travaille sur quelque chose en ce moment, et la sortie de cette compilation et de ces rééditions va logiquement entraîner une demande pour des concerts. J’adorerais rejouer ces titres sur scène et je pense que le timing est bon car le public est aujourd’hui prêt à m’entendre jouer mes hits, mais pas seulement… Ces titres sont également appréciés par les nouvelles générations, notamment grâce au sampling, et j’ai très envie de partager ma musique avec ce nouveau public.
Propos recueillis par Christophe Geudin. Portrait d’ouverture : Sabrina Mariez.
Patrice Rushen Remind Me – The Classic Elektra Recordings 1978-1984 (Strut Records). Disponible le 19 juillet en versions 2-CDs, triple-vinyle et digitale. Rééditions prochaines en versions remasterisées de la discographie de Patrice Rushen.
Patrice Rushen, les années Elektra en CD et vinyle
Le label londonien Strut Records présente Remind Me : The Classic Elektra Recordings 1978-1984, la première rétrospective définitive des années Elektra / Asylum de Patrice Rushen, l’icône soul/jazz/funk/disco des années 1970 et 80. Remind Me réunit pour la première fois le meilleur de la carrière de Patrice Rushen, se concentrant sur les versions 12’ et les morceaux samplés les plus populaires. Les titres ont été soigneusement remasterisés par The Carvery à partir des bandes originales.
Les formats CD et 3LP incluent une nouvelle interview exclusive de l’artiste ainsi que des photos rares issues de sa propre collection. Arrivée chez Elektra après trois albums avec le label de jazz Prestige, Patrice Rushen avait démontré très tôt un talent prodigieux, s’installant une première fois dans le paysage musical après avoir remporté un concours la propulsant au festival de jazz de Monterrey en 1972. Au moment de ces enregistrements, elle est une musicienne et arrangeuse prolifique et convoitée sur la côte ouest, apparaissant sur plus de 80 productions d’autres artistes. Elle rejoint Asylum en 1978, année de création d’une sous-division pop / jazz, et figure aux côtés de visionnaires tels que Donald Byrd et Grover Washington, Jr. « L’idée était de créer une musique qui puisse toucher les radios commerciales R&B » explique Patrice. « Nous proposions une formule dansante mais sophistiquée. »
S’appuyant sur certains des plus grands musiciens de L.A. comme le saxophoniste Gerald Albright, le batteur Leon ‘Ndugu’ Chancler et le bassiste Freddie Washington, avec une approche découlant de sa formation orientée vers le classique et le jazz, Patrice proposait une musique plus riche et complexe que la concurrence soul-funk de l’époque. « Les musiciens de L.A. n’étaient pas tellement enfermés dans la tradition. Aucun d’entre nous n’avait pour habitude de se brider, et le label nous a laissé prendre notre propre direction » se souvient Patrice.
Patrice Rushen entame l’ère Elektra avec les classiques « Music Of The Earth » et « Let’s Sing A Song Of Love », qui figurent parmi les premiers titres où elle s’affirme en tant que chanteuse. En 1979, elle livre sur l’album Pizzazz le disco « Haven’t You Heard » ainsi que l’une de ses plus grandes ballades, « Settle For My Love ». « Même si les ballades vous rendent plus vulnérable en tant qu’artiste, car souvent très personnelles, je pense que le public apprécie cette sincérité. » À mesure que sa confiance en tant qu’auteure et interprète grandissait, la production et les arrangements de ses albums se voulaient toujours plus exigeants. L’hymne des dancefloors « Never Gonna Give You Up » et l’album Posh en 1980 vont la conduire jusqu’à son album phare deux ans plus tard. Peu soutenue par son label à ce moment-là, Patrice et son équipe de production financent personnellement une campagne de promotion du premier extrait de Straight From The Heart, « Forget Me Nots ». L’album se retrouve nominé aux Grammy et le single atteint la 23èmeplace du Billboard Hot 100, devenant un tube intemporel et parvenant à un sommet de popularité lorsque Will Smith sample le morceau pour la BO du film Men In Black.
Avec des chansons plus dépouillées et synthétiques comme « Feel So Real » et « To Each His Own », le dernier album de Patrice Rushen pour Elektra, Now, maintient le niveau d’exigence des précédents. Le disque conclura un âge d’or créatif pour l’américaine, qui demeure une légende pour les amateurs de soul et de disco du monde entier.
Remind Me : The Classic Elektra Recordings 1978-1984 sera disponible en éditions 3-LPs, CD et digitales le 19 juillet.
Tracklisting
1. MUSIC OF THE EARTH
2. LET’S SING A SONG OF LOVE
3. WHEN I FOUND YOU
4. HAVEN’T YOU HEARD (12” version)
5. GIVIN’ IT UP IS GIVIN’ UP with DJ Rogers
6. FORGET ME NOTS (12” version)
7. LOOK UP! (Long version)
8. WHERE THERE IS LOVE
9. NEVER GONNA GIVE YOU UP (WON’T LET YOU BE) (Long version)
10. NUMBER ONE (12” version)
11. ALL WE NEED
12. REMIND ME
13. SETTLE FOR MY LOVE
14. FEELS SO REAL (WON’T LET GO) (12” version)
15. TO EACH HIS OWN

Interview : Ed Motta « Une expérience merveilleuse »
Perpetual Gateways, le nouvel album du musicien/songwriter/producteur/collectionneur brésilien, délaisse temporairement les territoires AOR pour aborder les lisières du spiritual jazz. Une exploration en compagnie d’invités de prestige (Patrice Rushen, Greg Phillinganes et Hubert Laws). Entretien.
★★★★★★★★★★★★
Funk★U : Perpetual Gateways, votre 15ème album, explore les frontières du jazz et du spiritual jazz. Pourquoi avez-vous choisi cette direction ? Avez-vous voulu vous éloigner temporairement des sonorités AOR de vos récents enregistrements ?
Ed Motta : J’ai déjà enregistré des albums sous influence jazz comme Dwitza et Aystelum. Dwitza, qui était proche d’une bande originale de film, comportait des clavecins et des instruments symphoniques. Aystelum mélangeait le spiritual et le free jazz avec les comédies musicales de Broadway dans l’esprit d’Escalator Over The Hill de Carla Bley.
Je compose des tas de choses différentes en permanence : des ballades soul, des valses jazz, des pop songs, des morceaux influencés par les bandes originales de films… Après avoir terminé AOR, ces titres d’inspiration jazz sont arrivés, ce qui est très naturel étant donné que j’écoute du jazz toute la journée avec un tas d’autres musiques que j’adore. Mais je vais absolument enregistrer de nouveaux titres AOR très bientôt, beaucoup de chansons sont d’ailleurs déjà prêtes.
Le casting de Perpetual Gateways est assez impressionnant : comment êtes-vous parvenu à enrôler Patrice Rushen, Greg Phillinganes et Hubert Laws sur cet album ? Qu’ont-ils apporté à ce disque ?
Le génial Kamau Kenyatta (pianiste, saxophoniste et producteur ndr) m’a aidé à organiser ces rencontres. C’était un vrai bonheur d’entendre ces musiciens que je connais via ma collection de disques jouer mes propres compositions et arrangements. Ils sont naturellement doués et peuvent s’adapter à tous les styles. C’était une expérience merveilleuse.
Lors de votre dernier concert parisien en décembre dernier, vous avez expliqué que c’était la première fois que vous écriviez tous les textes d’un de vos albums.
J’avais déjà coécrit des chansons dans le passé, mais je n’avais jamais encore écrit le début d’une phrase sur une de mes chansons. C’est sans doute parce que j’ai toujours été moins intéressé par les mots. L’aspect abstrait de la musique m’est toujours apparu comme un symbole de liberté, très loin des schémas de notre société.
J’ai commencé à écrire comme si c’était pour rire, mais j’ai fini par l’approuver car j’essayais de trouver des situations qui changeaient des chansons d’amour traditionnelles ou des “Don’t You Wanna Dance ?” qu’on retrouve dans presque toutes les chansons populaires. Ce que j’écris est plutôt proche du storytelling. Mon rêve serait d’écrire un jour une comédie musicale type Broadway à la manière de Stephen Sondheim, un de mes compositeurs favoris de tous les temps.
Votre performance vocale est étonnante sur ce nouvel album. Avez-vous porté une attention particulière à votre chant sur Perpetual Gateways ?
Merci ! Comme il y a moins d’orchestrations sur cet album, la voix bénéficiait de plus d’espace et elle est mise plus en avant. Sur AOR, j’ai enregistré deux fois en doublant les parties vocales comme le font Maurice White et Donald Fagen. Cette fois, Kamau m’a demandé de ne chanter que sur une seule piste pour que ma voix sonne de manière plus soulful. Kamau a beaucoup contribué à ce son vocal, c’était son idée.
Quels sont vos prochains projets ?
Devenir riche (rires) ! J’espère pouvoir continuer à écrire des chansons, c’est ma mission et mon oxygène quotidien. J’aimerais bien aussi créer une nouvelle émission de radio comme celle que j’avais eu à São Paulo pendant deux ans. J’ai également l’intention de filmer un DVD où je jouerais mes hits seul au piano ou à la guitare, sans oublier quelques chansons que j’adore écrites par d’autres…
Propos recueillis par Christophe Geudin. Photo : Sabrina Mariez
Ed Motta Perpetual Gateways (Membran Records/Harmonia Mundi). Sortie en CD et version digitale le 5 février. Tournée française au printemps.
Ed Motta -Overblown Overweight

Vidéo : Ed Motta “Perpetual Gateways (teaser)”
Après la séquence west-coast d’AOR (2013), Ed Motta explore de nouveaux horizons dans Perpetual Gatways en compagnie de Patrice Rushen et Greg Phillinganes aux claviers, Marvin “Smitty” Smith (batterie) et du légendaire flûtiste Hubert Laws. Une spectaculaire performance vocale (les mélismes de “Forgotten Nickname”, le scat d’”Overblow Overweight”…) colore également un album où le groove sous-tend la majorité des titres, à commencer par le funky “Good Intentions” et le Steely Danien “Heritage Déjà Vu”.
Découvrez ci-dessus le teaser vidéo du morceau-titre de Perpetual Gateways, qui sera disponible le 5 février sur le label MustHaveJazz (distribution : Membran).
Tournée française également prévue en 2016. Et Ed Motta prochainement en interview sur www.funku.fr !

Un nouvel album pour Ed Motta en 2016
Trois ans après AOR, Ed Motta sera de retour au début de l’année 2016 avec un nouvel album intitulé Perpetual Gateways.
L’auteur, compositeur, musicien, producteur et collectionneur brésilien a invité pour la circonstance un impressionnant aréopage de special guests, dont le flûtiste Hubert Laws, le batteur Marvin “Smitty” Smith, le saxophoniste Charles Owens et, côté claviers, Greg Phillinganes et Patrice Rushen (photo) !
Perpetual Gateways est produit par Kamau Kenyatta et sera disponible en début d’année sur le label Membran. À suivre…

Carmen Lundy (featuring Patrice Rushen) en concert à Paris le 20 et 21 octobre
Plus de 30 après ses débuts remarqués au Village Vanguard de New York et une longue carrière aux côtés notamment de Mulgrew Miller, Robert Glasper ou encore Kenny Barron, la chanteuse jazz Carmen Lundy se produira à Paris, au Duc des Lombards, pour deux soirées les lundi et mardi 20 et 21 octobre. Elle s’entoure notamment de Daryl Hall (contrebasse), Andrew Renfroe (guitare), Jamison Ross (batterie) et d’un nom incontournable du jazz/funk, la pianiste mythique Patrice Rushen !
5 albums de Patrice Rushen réédités en version deluxe
Rhino UK propose depuis cet automne cinq albums de Patrice Rushen réédités dans deux coffrets double-CD. Patrice (1978), Pizzazz (1979), Posh (1980), Now (1981) et Straight From The Heart (1982) sont agrémentés de bonus (versions longues, instrumentales et remixes) et d’un copieux livret comprenant les textes de chaque chanson et un essai signé Tony Rounce, compileur d’Ace Records. Hang it Up !
Patrice + Pizzazz + Posh (Edsel (U.K.), 2013)
Disc 1
- Music of the Earth
- When I Found You
- Changes (in Your Life)
- Wishful Thinking
- Let’s Sing a Song of Love
- Hang It Up
- Cha-Cha
- It’s Just a Natural Thing
- Didn’t You Know?
- Play!
- Hang It Up (12″ Version)
- Play! (12″ Version)
- Let the Music Take Me
- Keepin’ Faith in Love
- Settle for My Love
- Message in the Music
Disc 2
- Haven’t You Heard
- Givin’ It Up is Givin’ Up
- Call on Me
- Reprise (Message in the Music)
- Never Gonna Give You Up (Won’t You Let Go)
- Don’t Blame Me
- Look Up!
- I Need Your Love
- Time Will Tell
- The Dream
- The Funk Won’t Let You Down
- This is All I Really Know
- Look Up! (Long Version)
- Never Gonna Give You Up (Short Version)
Disc 1, Tracks 1-10 released as Patrice (Elektra 6E-160, 1978)
Disc 1, Tracks 11-12 released as Elektra 12″ single AS-11404, 1978
Disc 1, Tracks 13-16 and Disc 2, Tracks 1-4 released as Pizzazz (Elektra 6E-243, 1979)
DIsc 2, Tracks 5-12 released as Posh (Elektra 6E-302, 1980)
Disc 2, Track 13 released as Elektra 12″ A-side AS-11469, 1980
Disc 2, Track 14 released as Elektra single A-side E-47113, 1980
Straight from the Heart + Now (Edsel (U.K.), 2013)
Disc 1: Straight from the Heart (released as Elektra E1-60015, 1982) and bonus tracks
- Forget Me Nots
- I Was Tired of Being Alone
- All We Need
- Number One
- Where There is Love
- Breakout!
- If Only
- Remind Me
- (She Will) Take You Down to Love
- Forget Me Nots (Special Dance Mix) (12″ A-side – Elektra AS-11555, 1982)
- Breakout! (12″ Version) (12″ A-side – Elektra 0-67999, 1982)
- Number One (12″ Version) (12″ B-side – Elektra 0-67999, 1982)
- Forget Me Nots (Single Version) (single A-side – Elektra E-47427, 1982)
- I Was Tired of Being Alone (Byron Clark Remix) (12″ promo A-side – Elektra 0-67959, 1982)
Disc 2: Now (released as Elektra 60360, 1984) and bonus tracks
- Feels So Real (Won’t Let Go)
- Gone with the Night
- Gotta Find It
- Superstar
- Heartache Heartbreak
- Get Off (You Fascinate Me)
- My Love’s Not Going Anywhere
- Perfect Love
- High in Me
- To Each His Own
- Get Off (You Fascinate Me) (Dance Mix) (12″ promo A-side – Elektra ED 5003, 1984)
- Get Off (You Fascinate Me) (Instrumental) (12″ B-side – Elektra E 9702T (U.K.), 1984)
- Feels So Real (Won’t Let Go) (Instrumental) (12″ B-side – Elektra E 9742T (U.K.), 1984)
- Feels So Real (Won’t Let Go) (Dub Version) (12″ B-side – Elektra 0-66970, 1984)

Un hommage à George Benson le 29 août
Ce tribute album rassemble une belle brochette de musiciens réunis pour rendre un hommage à George Benson, pourtant toujours aussi fringuant sur scène. Un exercice souvent casse gueule qui tourne bien souvent à la surenchère mais en l’espèce nous n’avons pas encore eu le plaisir de tester ce disque prévu le 29 août aux USA.
Tracklist
1. Weekend In L.A feat. Ronnie Foster & Andreas Oberg |
2. Give Me The Night feat. Tim TiO Owens |
3. Shiver feat. Paul Jackson Jr & Tim TiO Owens |
4. Love X Love |
5. Nature Boy feat. Stokley Williams |
6. This Masquerade feat. George Duke, Marcus Miller, Phil Perry, Tim TiO Owens & Jeff Lacey |
7. Hip Skip |
8. I Just Wanna Hang Around You feat. Tim TiO Owens |
9. Turn Your Love Around |
10. Before You Go / Breezin feat. Patrice Rushen |
11. On Broadway feat. Tim TiO Owens & Jeff Lacey |
Communiqué officiel en VO
Rarely has one musician put down such a strong start as the guitarist originally from Paris, called U-Nam. Out of nowhere, he surprised the connoisseurs of smooth jazz scene with his albums The Past Builds The Future (2005), Back From the 80′s (2007) and Unanimity (2009). What unites all the albums is U-Nam’s ardent admiration for the master of Smooth Jazz George Benson. It begins with the partial selection of songs like Breezin’ M.A. or Mister GB and ends with the choice of his instruments Ibanez Guitars. What could be more than nails to do the job and create the ultimate tribute album Weekend In L.A. The album was in the air with thunder inspired by his visit at Benson’s home being invited by his buddy Robbie (one of GB’s son s) and his impressions he talked about in an interview lately. U-Nam has cut the umbilical cord of the record companies and funded his new project via Pledge Music. The album includes a mega-all-star line up of artists and musicians including but not limited to George Duke, Marcus Miller, Paul Jackson Jr, Phil Perry, Patrice Rushen, Stokley Williams ( Mint Condition ),Tim TiO; Owens, Wah Wah Watson, Andreas Oberg, Michael White, Dio Saucedo and many more. During the process of manufacturing I had the opportunity to take an inside view at the new project, which will be soon available worldwide. The album begins with Weekend In L.A. George Benson had released this Live album in 1977, a short time after his groundbreaking album Give Me The Night. U-Nam’s rendition overwhelms the listener with an abundance of guitar artistry. Give Me The Night is with large distance Benson’s No. 1 hit. It is missing on any of his concerts. Under Unam’s hands, the piece explodes into a megahit. Singer Tim TiO Owens has a major share of the goose bumps effect. Shiver from Benson’s album While The City Sleeps (1986) is pushed by Unam and Owens to a contemporary hybrid of smooth jazz, pop and techno music. Love X Love is following Unam’s principle to pump up the song into a showpiece. Nature Boy comes massive featuring vocalist Stokley Williams, lead singer of the band Mint Condition. Obviously it is the hard hip hop beat he likes and keeps him swinging and sweeping. Are there on the album also reflective moments? This Masquerade could be such a dreamy ballade. But under the direction of George Duke and Marcus Miller also this song progresses to a heavyweight. Hip Skip from Tony Williams album The Joy Of Flying (1978) reveals how deep Unam has explored Benson’s performing activity. He develops the piece into a colorful carnival of jazz rock. A shout out to Wah Wah Watson. Singer Tim Owens transfers Benson’s lyrical I Just Wanna Hang Around You from the album 20/20 (1985) into the rough reality of the present. Unam had already recorded Turn Your Love Around for his album Back From The 80′s. His new approach is bulkier with more verve and fire. On the medley Before You Go / Breezin Unam lets the melody flow. Nevertheless he cannot completely give up his fast guitar loops. However we can laid back and enjoy the melody line. The album ends with On Broadway. A bombastic blast featuring singer Tim TiO Owens, which will flash every listener. Unam’s upcoming album Weekend In L.A. demands the full attention of the listener. There is no place for soft tones. Unam rides with flying colors to Benson’s throne. –smooth-jazz.de
Product Description
Los Angeles, CA – This monumental project includes some of my superstar friends who are among the world s best known artists of our time. The man known as U-Nam, is destined to become one of the most controversial musicians and his music will give you renewed desire for powered guitar. It is an honor to be the subject of this new guitar and musical star. This project sounds FANTASTIC… – George Benson Highly acclaimed French guitarist U-Nam (#1 Hit on the Billboard Charts in 2007) has taken on the ambitious project of creating a George Benson Tribute, acknowledged as no small task by those familiar with the Legend s music. But according to GB himself, U-Nam is surely qualified for this undertaking. This album includes a MEGA ALL-STAR line up of artists and musicians including many of the talented performers that appeared on George Benson s historic albums. Some of the artists on the album include but are not limited to: George Duke, Marcus Miller, Stokley Williams (Mint Condition), Phil Perry, Patrice Rushen, Paul Jackson Jr, Ronnie Foster, Andreas Oberg, Tim TiO Owens, Wah Wah Watson, Michael White, Dio Saucedo, and many more. According to U-Nam, one can, Expect the Unexpected!; as a part of the Best, Biggest, Most Exciting and Intimidating project of his life.; The album is going to follow in the footsteps of GB; with a mix of Jazz, R’n'B, Pop, Soul and musical innovation. The first three singles of the album Give Me The Night , Love X Love and Shiver have already reached Top 5 on several R n B and Jazz charts throughout the world. As said and recorded by Jeff Lacey, GB’s the King, U-Nam’s the Prince.