
Funk★U présente “Give Me the Funk ! Sampled Funk”
En partenariat avec Wagram Music, Funk★U présente Sampled Funk, le nouveau volume de la collection Give Me the Funk ! The Best Funky-Flavored Music.
Depuis les premières bloc parties des années 1970 jusqu’à la révolution digitale, les rythmes organiques des artisans du funk, du disco et de la soul music ont fourni l’ADN d’innombrables classiques du rap. Le nouveau volume de la collection Give Me The Funk explore les trésors du groove samplés par les plus grands DJs, producteurs et autres « pilleurs créatifs » du hip-hop et du R&B.
Cramp your style, here come the hotsteppers ! De Johnny Guitar Watson à Instant Funk en passant par The Whispers et Clarence Reid, Sampled Funk remonte à la source des titres incontournables d’Eric B & Rakim, Kanye West, Beastie Boys, De La Soul, Cypress Hill, Dr. Dre, Snoop Dogg et bien d’autres.
Give Me The Funk! Sampled Funk disponible en vinyle simple et version digitale (Wagram Music).
SIDE A
1 B.T. EXPRESS “Express” (samplé par Gang Starr dans “Gusto”)
2 SILVER CONVENTION “Fly, Robin, Fly” (samplé par Method Man & Redman dans “How High (Remix)”)
3 INSTANT FUNK “I Goy My Mind Made Up (You Can Get It Girl)” (samplé par De La Soul Feat. Q-TIP & Vinia Mojica dans “A Roller Skating Jam Named Saturdays”)
4 THE SOUL SEARCHERS “Ashley’s Roachclip” (samplé par Eric B & Rakim dans “Paid In Full”)
5 ALL THE PEOPLE FEAT. ROBERT MOORE “Cramp Your Style” (samplé par Cypress Hill dans “Real Estate”)
SIDE B
1 TAANA GARDNER “Heartbeat” (samplé par Ini Kamoze dans “Here Comes The Hotstepper”)
2 CLARENCE REID “Living Together Is Keeping Us Apart” (samplé par Dr Dre & Snoop Dogg dans “Deeez Nuuuts”)
3 THE SOUTH SIDE MOVEMENT “I’ve Been Watching You” (samplé par les Beastie Boys dans “So Watcha Want”)
4 DETROIT EMERALDS “Baby Let Me Take You (In My Arms) (samplé par De La Soul dans “Say No Go”)
5 JOHNNY GUITAR WATSON “Superman Lover” (samplé par Mary J. Blige Feat. Notorious BIG dans “What’s The 411? (Remix)”)

“Protest Songs & Soul-Funk Anthems”, la révolution groove en double-vinyle
En partenariat avec Wagram Music, Funk★U présente le double-vinyle Protest Songs & Soul-Funk Anthems.
Apparu dès la deuxième moitié du 19ème siècle, le mouvement des droits civiques provoque une onde sismique dans l’Amérique conservatrice des années 1960. Les discours vibrants des grands défenseurs de la cause noire sont bientôt relayés par les artistes de l’époque, à commencer par les fers de lance de la scène soul/jazz/funk, dont Gil Scott-Heron, Lee Dorsey, The Whatnauts, Doris Duke, Clarence Reid et bien d’autres. La révolution groove est en marche !
Protest Songs & Soul-Funk Anthems est disponible en double-vinyle et version digitale à partir du 25 novembre. Informations : https://lnk.to/ProtestSong
Tracklisting
Face-A
- 1/ Gil Scott-Heron The Revolution Will Not Be Televised
- 2/ Creative Source Harlem
- 3/ Shirley Caesar Message for the People
- 4/ T-Connection Crazy Mixed Up World
- 5/ H. Rap Brown Excerpt From Speech #2 : Do Your Own Thing
- 6/ Ice Time Will Tell
Face-B
- 7/Angela Davis We’re Threatening the Oppressors
- 8/ Pretty Purdie and The Playboys Watcha See Is Watcha Get
- 9/ The Whatnauts Why Can’t People Be Colors Too ?
- 10/ Johnny Hodges, Oliver Nelson & Leon Thomas Welcome To New York
- 11/ Young-Holt Unlimited People Make the World Go Round
Face-C
- 12/ Sir Joe Quaterman (I Got) So Much Trouble In My Mind
- 13/ Skull Snaps It’s a New Day
- 14/ Doris Duke Woman of the Ghetto
- 15/ Clarence Reid Nappy-Haired Cowboy
Face-D
- 16/ Don Julian & The Larks Message from a Black Man
- 17/ Black and Blues A Toast to the People
- 18/ Seven Seas Fight the Power
- 19/ Lee Dorsey Yes We Can, Pt 1
- 20/ Timmy Thomas Why Can’t We Live Together

Funk★U présente “Give Me The Funk! The Tribute Session“
Initiée par Funk★U et Wagram Music, la collection vinyle Give Me The Funk! s’enrichit d’un septième volume dédié aux reprises soul-funk de standards pop.
Si les racines du blues et de la soul ont longtemps inspiré les grands noms de l’histoire de la musique, les légendes du funk se sont également frottées aux incontournables standards pop-rock. Au fil des décennies, les covers destinées à combler des vides — et à faire prospérer de juteux catalogues d’édition — sur les faces des 33-tours se sont transformées en relectures autant originales qu’audacieuses.
The Tribute Session, le septième volume de la collection Give Me The Funk! The Best Funky-flavored Music, célèbre l’art de la reprise et organise la rencontre inédite entre les chansons des Beatles, des Rolling Stones, Led Zeppelin, Bob Marley, The Bee Gees, Cream, Grandmaster Flash and The Furious Five, Prince (sans oublier la Symphonie n°40 de Mozart !) et les grooves stupéfiants de Marcus Miller, Clarence Reid, Electro Deluxe, Bernard “Pretty“ Purdie, The Mighty Mocambos, Spanky Wilson, Lenny White et bien d’autres. Get back to where you once belonged !
Give Me The Funk! The Tribute Session disponible le 27 mai en vinyle et version digitale (distribution : Wagram Music). Ecoutez et commandez.
Tracklisting
Face A :
- Clarence Reid “Get Back“ (The Beatles)
- Spanky Wilson “Sunshine of Your Love“ (Cream)
- Incredible Bongo Band “(I Can’t Get No) Satisfaction“ (The Rolling Stones)
- Pretty Purdie & The Playboys feat. Norman Matlock “Funky Mozart“ (Mozart)
- Red Holt Unlimited “I Shot the Sheriff“ (Bob Marley)
- Dennis Coffey “Never Can Say Goodbye“
Face B :
- The Mighty Mocambos “The Next Message“ (Grandmaster Flash)
- Electro Deluxe “Staying Alive“ (The Bee Gees)
- Marcus Miller “Girls & Boys“ (Prince)
- Lenny White feat. Donald Blackman & Foley “Kashmir“ (Led Zeppelin)

Interview : Blowfly ” Je faisais du rap en 1959 sur des 78-tours”
Clarence Reid, alias Blowfly, s’est éteint le 17 janvier, victime d’un cancer du foie à l’âge de 76 ans. En 2007, le Roi du dirty funk avait donné une interview exclusive et délirante à Funk★U. Extrait d’une entrevue avec le « nastiest rapper », le président Blowfly, au micro d’Olivier Cachin.
★★★★★★★★★★
Funk★U : Allo, monsieur Clarence Reid, alias Blowfly ?
Blowfly : Ouais, c’est plutôt Blowfly alias Clarence Reid, parce que Blowfly a pris le dessus.
OK, Blowfly. C’est un grand honneur de vous parler. Votre premier album était The Weird World Of Blowfly. Comment avez-vous trouvé le concept ?
C’est une drôle d’histoire. Il faut savoir que je suis né en Georgie, et les rednecks là-bas n’aimaient pas ça, alors je me suis damné une première fois en leur disant « fuck you ». Je connaissais le shérif, un redneck qui était membre du Ku Klux Klan. Il me disait souvent « boy, les gens deviennent dingues quand on les appelle négros ». je lui ai dit « oui, et alors ? » Et il m’a répondu « tu sais comment niquer tout le monde ? En aimant ce que les autres détestent ». J’avais six ans, et ça m’a marqué. Je faisais marrer les femmes blanches et j’étais un peu leur mascotte. Alors elles étaient gentilles avec moi et elles me disaient (voix de femme snob) « Boy ? » Je ne répondais pas. « Kid ? Junior ? Pourquoi il ne répond pas ? C’est quoi son problème ? » Et le shérif leur a dit « appelez-le négro, il va vous répondre » « Mais je n’aime pas ce mot ! » Alors il s’est tourné vers moi et m’a dit « Hey, négro ! » Et moi j’ai répondu « ouais, je suis le plus fort des négros du monde entier ! » Et après, j’ai repris des chansons comme « I’m Walking The Floor Over You » que je transformais en « I’m Jerking My Dick Over You ». Les blancs adoraient ça.
Ma grand-mère m’a dit que j’étais la honte de la race noire et que je ne valais pas mieux qu’une mouche à asticots (Blowfly en Anglais). Ma grand-mère me disait que j’étais la honte de la race noire et que je ne valais pas mieux qu’une « blowfly ». Je ne savais pas ce que c’était jusqu’à ce qu’une petite fille blanche, plus vieille que moi de six ans, qui s’appelait Mabel Cross, me dise « tu sais ce que c’est, une blowfly ? C’est un insecte noir, rouge, vert et jaune qui pond des œufs sur les cadavres qui se transforment en asticots ». Moi qui n’avait jamais pleuré de ma vie, à six ans, je me suis mis à chialer comme une madeleine. Alors elle m’a dit (voix de petite fille) « Je suis désolé que ça te rende triste, mais il y a un bon côté ! » Je ne comprenais pas comment c’était possible, alors elle m’a dit « quand il y a eu la fin du monde et que les dinosaures ont disparu de la surface de la terre, il y avait tellement de maladies que l’homme n’aurait pas pu apparaître s’il n’y avait pas eu ces mouches qui pondaient des œufs dans les cadavres et bouffaient les germes ! » Et c’est comme ça que j’ai décidé de m’appeler Blowfly.
Dans le génial Porno Freak, il y a « International Pricks », où vous énumérez une série de salauds. Il y a notamment Idi Amin Dada, Jim Jones et Adolf Hitler. Et ça fait bizarre de vous entendre hurler « Heil Hitler ! » au milieu de la chanson…
(Il rigole) Ah là j’ai fait mal, hein ! Comme je l’ai dit une fois à Jesse Jackson, Hitler détestait encore plus les négros que les Juifs. Aux jeux olympiques de Berlin, quand Jesse Owens a gagné, Hitler ne voulait même pas lui serrer la main, il a dit qu’il préférait foutre sa paluche dans la gueule d’un dinosaure plutôt que de serrer la main à un négro. D’ailleurs, je tiens à préciser que Porno Freak est le premier disque de l’histoire à avoir été interdit. C’était une histoire compliquée, en fait c’est à cause de John Holmes, le hardeur qui avait une bite de 33 centimètres mais avait du mal à bander, bref. En tout cas, comme il y avait interdiction de vendre le disque, les disquaires disaient « non, on ne l’a pas » puis (voix basse) « allez à l’entrée de service… » Ils ont dû en vendre 800.000 comme ça, à l’époque ! Moi j’ai lancé ma carrière en allant à Miami où j’ai rencontré Henry Stone et Dick Clark. Quand Henry Stone a entendu « Convoy », il m’a dit que c’était de la merde, parce que Hank Ballard & The Midnighters avaient été interdits pour leur chanson « Annie Had A Baby ».
Après, je suis allé voir Mike Hammerman qui m’a dit qu’il me filerait le studio à l’œil si je venais nettoyer l’endroit pendant deux trois mois. C’était notre deal, mais au bout de deux semaines, un mec n’est pas venu à sa séance alors j’ai eu le studio. Et il y avait un mec qui traînait dans le coin, Arthur Heath. Je me souviens que sa femme s’appelait Charlie, quel nom, hein ? Donc il aime, je lui donne mon adresse, il repart avec des bandes. Un jour Henry m’appelle et me dit qu’il est dégoûté, que j’aurais pu lui dire, et me lâche qu’on a un tube à Vienne, en Autriche, et à Francfort, en Allemagne ! Des hippies gays en avaient fait un tube là-bas ! Là-dessus, ma mère m’appelle et me demande de rentre immédiatement à la maison parce qu’il y a six Allemands et que tout le monde flippe. Je lui dis de se calmer, et comme ils achètent des glaces à tous les gamins, ils ne doivent quand même pas être bien méchants, ces Allemands. Donc j’arrive et je vois Heath, qui débarque direct d’Allemagne. Et il me donne un chèque. Je crois que c’est pour 1600 dollars, je suis super content, on s’embrasse et tout, et puis quand je vais à la banque le déposer la caissière me demande mes papiers. Je lui demande pourquoi et là je m’aperçois que c’est un chèque pour 16.000 dollars ! Je n’avais jamais vu autant de tunes ! Et tout ça grâce à des hippies gays allemands qui sont devenus des fans de Blowfly, ah ah ah !!! J’adore l’Allemagne.
Vous avez toujours des pochettes incroyables, avec des filles…
Tu te souviens de la couverture de Blowfly On Tour ? C’était une fille aux seins nus avec une culotte de bikini où on voyait les poils de sa touffe qui dépassaient. Son nom état Marilyn, elle allait à l’école, elle avait 16 ans à l’époque. Moi, j’ai toujours eu plein de meufs autour de moi, parce qu’au lieu d’essayer de toutes les baiser, j’étais sympa avec elles et elles restaient avec moi parce qu’elles se marraient bien. Un jour, un mec me dit que ça serait cool d’avoir une belle nana en couv’ du prochain disque. Marilyn a dit « oh oui, je veux le faire ! » Moi, je lui ai dit qu’ils allaient me tuer, mais elle a insisté. Après, quand ma mère a vu la pochette du disque, elle m’a dit « tu es dégueulasse ! Quand madame Hampton va voir ça -c’était le nom de la mère de Marilyn- elle va te faire l’enfer ! » Moi j’étais en tournée en Allemagne quand elle m’a dit ça, et je suis rentré un peu anxieux quand même parce que je sais que ma maman est très religieuse et tout ça, donc je la vois, et elle a l’air de faire la gueule. Je lui demande ce qu’il y a, et elle me dit « je ne comprendrai jamais les gens ! Qu’est-ce qui se passe sur cette terre ? Madame Hampton revient, découvre que sa fille est sur la couverture du disque de Blowfly et au lieu de se plaindre elle me dit (Blowfly prend une voix de vieille dame) “ma fille est sur le nouvel album de Blowfly“ ! »
Vous avez interprété « Convoy », un rap sur les routiers qui fait penser au film des seventies du même nom, avec Kris Kristofferson…
Yep, et quand Kris a sorti son film, moi ça faisait déjà longtemps que je connaissais l’univers des routiers et des rednecks, j’étais même le seul noir à me brancher avec eux. Les truckers, Kris les appelaient « good buddies », mais moi, je lui ai expliqué qu’ils n’employaient pas ce genre de terme. Un jour, un vieux routier de 93 ans lui a dit « Blowfly a raison, ton “good buddy“, c’est un ami mec qui lèche des culs, suce des bites, avale du sperme et fait des tas de saloperies que les femmes ne font pas ! » Je me suis bien marré ce jour-là. Moi je suis un ancien, je faisais du rap en 1959 sur un 78-tours, c’est pour te dire que ça ne date pas d’hier. Déjà en 1953 il y avait cette chanson qui disait « fume, fume cette cigarette, continue à fumer jusqu’à en crever. Et quand Saint Pierre viendra te rencontrer à la porte dorée, tu lui diras de patienter parce que tu vas finir de fumer ta clope adorée ». Mais on n’appelait pas ça du rap à l’époque, on disait soul talking. Et j’ai été le premier à faire du rap, de loin. Sugarhill Gang a débarqué en 1979 mais ça faisait 25 ans que je faisais mon truc ! J’étais même là avant les Last Poets.
Tiens, je me rappelle d’une histoire qui va te faire marrer : il y a trois ans, ma mère me dit qu’on veut que j’aille à un Award show organisé par MTV. Je lui ai dit d’accord, mais il va y avoir un problème. Ma mère me demande lequel, et je lui répond « ils ont déjà viré deux mecs, un chanteur jamaïcain et un autre, à cause de leur langage ». Elle me dit « oui, et alors ? » Et je lui explique que le langage qu’ils avaient utilisé, c’était celui que j’avais à six ans, et que ça n’était même pas… (voix de sa mère) « Je ne veux pas entendre ça ! » Alors j’ai été à la cérémonie. Il y avait Jay-Z et tout ça, et moi j’étais programmé super tard, je voulais rentrer me coucher. Finalement, c’est à moi de monter sur scène. Et là vient un flic, que je connaissais bien d’ailleurs. Et il me dit « écoute, mec, je dois te dire un truc, tiens-toi à carreau sur scène parce qu’il y a des gamins dans la salle et toi tu ne devrais pas être là ». Je lui dis « ah bon ? » et il me fait « oui, c’est la loi. Mais demande-moi ce que j’en pense vraiment ». Alors je lui dis « et entre nous ? » Et il me répond « va botter le cul de tous ces motherfuckers ! » Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter. Donc on me présente, « et maintenant, l’homme qui a lancé le rap, Blowfly ! » Et quand j’arrive, j’ai l’air super déprimé. Le présentateur me dit « eh ben, qu’est-ce qu’il y a ? » Je répond « j’ai des mauvaises nouvelles pour vous, les filles. Dans quelques secondes, tout ce truc des MTV Awards va partir en vrille, ça va être dangereux. La température va être 666 milliards de fois plus chaude qu’au cœur du soleil. Alors les flics m’ont dit de vous prévenir, vous les meufs au cœur sensible. Vous avez dix secondes pour partir. Ah vous ne partez pas ? » Toutes les meufs ont crié « non ! » alors je leur ai dit « bon, les filles, pour me prouver que vous êtes encore là, je veux que vous vous mettiez la main dans la culotte et que vous me montriez vos poils pubiens ! » Et elles l’ont fait !
Propos recueillis par Olivier Cachin © Funk★U 2007
Bande-annonce de l’excellent documentaire The Weird World of Blowfly (2011).

Disparition de Clarence Reid, alias “Blowfly”
Clarence Reid, alias Blowfly,vient de rejoindre le long cortège des disparus du mois de janvier 2016. Victime d’un cancer du foie, le soulman de TK Records devenu Roi du dirty funk laisse derrière lui une carrière d’un demi-siècle émaillée de classiques de la deep-soul et d’albums parodiques salacement groovy à ne pas mettre entre toutes les oreilles – qui autre aurait-pu interpréter “Shittin’ on the Dock of the Bay” ou l’inénarrable “A Spermy Night in Georgia” ?
“Mes chansons sont sales et vicelardes, mais elles sont vraies”, expliquait Clarence Reid/Blowfly au micro de Funk★U en 2007 (interview d’Olivier Cachin publiée dans le numéro 11). Cette même année, Blowfly était venu donner un rare concert hexagonal à la Mécanique ondulatoire de Paris. On avait également pu entendre en 2014 le flow nasillard de l’immortel auteur de The Weird World of Blowfly sur l’excellent “Funky Boobs” d’Amadeo 85.
Annoncé pour février, 77 Rusty Trombones sera l’ultime album de Clarence Reid alias Blowfly, décédé le 17 janvier à l’âge de 76 ans.

Blowfly publie son ultime album
Annoncé pour février, 77 Rusty Trombones sera l’ultime album de Clarence Reid alias Blowfly, atteint d’un cancer du foie en phase terminale. Actuellement hospitalisé en Floride, le pourvoyeur de soul millésimée sur le label d’Henry Stone puis du porno-funk du super-héros encapé, demande à ses fans via sa page Facebook de lui envoyer ” des cartes postales, des lettres et des photos, ainsi que la liste complète de tous ses samples publiés”.
“Mes chansons sont sales et vicelardes, mais elles sont vraies”, expliquait Clarence Reid/Blowfly, aujourd’hui âgé de 76 ans, au micro de Funk★U en 2007 (interview d’Olivier Cachin publiée dans le numéro 11). On avait également pu entendre en 2014 le flow nasillard de l’immortel auteur de The Weird World of Blowfly sur l’excellent “Funky Boobs” d’Amadeo 85.

Un documentaire sur Blowfly !
Sorti en salles aux États-Unis le 16 septembre et déjà disponible en VOD sur la toile, The Weird World of Blowfly raconte la carrière du génial Clarence Reid, de ses débuts dans la soul sudiste à l’avènement du porno-funk de Blowfly. Le documentaire de Jonathan Furmanski lève le voile sur les contradictions d’un provocateur-né doublé d’un homme profondément religieux et totalement hostile à l’alcool et aux drogues.