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“Shakara” de Fela fête ses 50 ans en vinyle collector

Alors que l’exposition dédiée au pape de l’afrobeat se poursuit à la Cité de la musique de Paris, voici l’édition 50ème anniversaire de l’album Shakara.

Sixième volume de la série des rééditions anniversaire de la discographie de Fela Kuti, Shakara, sorti en 1972,  contient des paroles en Pidgin English, afin d’élargir l’audience de sa musique au-delà des locuteurs yoruba. Dans “Lady”, Fela met en avant l’adoption des habitudes sociales européennes au détriment de la culture africaine. “Shakara” est un morceau principalement instrumental chanté en Yoruba avec de stupéfiants arrangements de cor, des solos incisifs de Fela au clavier et du redoutable Igo Chico au saxophone ténor.

Shakara sera réédité sur plusieurs supports, dont un LP rose gatefold amélioré avec bande obi dorée. De plus, le groupe Ezra Collective a remixé et repris les morceaux de l’album sur un 45-tours bonus jaune. Cette édition spéciale proposée par Partisan Records sera disponible le 13 janvier 2023.


Fela Expo

Fela s’expose à la Philharmonie de Paris

Attention événement ! Du 20 octobre 2022 au 11 juin 2023, l’exposition Fela Anikulapo Kuti Rébellion Afrobeat se tiendra à La Philharmonie de Paris.

Au programme d’une exposition réalisée avec le concours de la famille et des proches de Fela “mêlant étroitement l’énergie, la créativité musicale et la pensée politique“ du Black President : un parcours chronologique visuel incluant costumes, photos, vinyles et archives diverses, ainsi qu’une expérience musicale immersive replongeant le visiteur dans l’ambiance survoltée du Shrine, le club de Lagos où Fela donna ses performances les plus extravagantes.

En supplément de l’exposition, deux week-ends de concerts dédiés au Roi de l’afrobeat auront lieu du 8 au 10 octobre et du 14 au 16 octobre, avec pour temps forts les soirées Lagos Meets London en compagnie de Femi et Mádé Kuti (le 8/10), Viva Nigeria, Viva Africa avec Keziah Jones et Seun Kuti & Egypt 80 (le 10/10) et Celebrating Tony Allen, un hommage au batteur disparu en 2020 en compagnie d’Oxmo Puccino, Amp Fiddler et Oumou Sangaré le 16 octobre. À noter également : La Marbrerie (Montreuil) accueillera le London Afrobeat Collective le 14 octobre dans le cadre de son Felabration Day (informations).

Plus d’informations disponibles sur le site officiel de la Philharmonie de Paris.

Fela Expo

 


Bixiga 70 - Occupai

Le second album de Bixiga 70 disponible le 9 juin

La fanfare brésilienne originaire de Sao Paulo débarque avant la Mundial de futebol avec “Ocupai”, un nouvel album afrobeat. Disponible le 9 juin en CD, vinyle et MP3, le second disque  de Bixiga 70 reprend les ingrédients du premier disque, publié en 2011 au Brésil. Ce disque est un voyage entre le continent africain et sud-américain. Une invitation à la danse dans la moiteur d’une nuit d’été.

Tracklist
1 – Deixa A Gira Girá
2 – Ocupai
3 – Kalimba
4 – Cinco Esquinas
5 – Kriptonita
6 – Tigre
7 – Tangará
8 – Retirantes
9 – Isa
10 – A Morte do Vaqueiro


Concours : Gagnez des 45-tours collectors de The Liberators !

En exclusivité pour Funk★U, le label Record Kicks vous offre la possibilité de remporter le 45-tours ultra-collector de “Cairo Uprising” des Liberators ! Disponible à seulement 300 exemplaires, ce collector instantané du combo afrofunk australien sera votre si vous répondez correctement à la question suivante :

  • Quel est le mois et l’année de parution du premier album éponyme des Liberators ?

Envoyez-nous vos réponses accompagnées de vos coordonnées (nom, prénom, mail, adresse postale) à concoursfunku@gmail.com avant le vendredi 20 décembre minuit.

Concours terminé ! Bravo à Laurent et Pierre-Marie qui avaient trouvé la bonne réponse : mars 2011.

<a href=”http://recordkicks.bandcamp.com/album/power-struggle” _mce_href=”http://recordkicks.bandcamp.com/album/power-struggle”>Power Struggle by The Liberators</a>


Un biopic sur Fela Kuti en préparation

La légende de l’Afrobeat Fela Kuti fera bientôt l’objet d’un biopic réalisé par Andrew Dosunmu pour Focus Features. Remarqué au festival de Sundance avec son film Mother of George starring Isaach de Bankolé, Danai Gurira et Angélique Kidjo, le réalisateur nigérian remplace Steve McQueen (Shame, 12 Years a Slave) qui a finalement jeté l’éponge pour se consacrer à d’autres projets.

Basé sur le livre de Michael Veal Fela : The Life and Times of An African Musical Icon, le film retracera le parcours hors du commun du chanteur, musicien et activiste nigérian mort du sida en 1997.  Le boss de Focus James Schamus et le poète nigérian Chris Abani signent le scénario. Le comédien Chiwetel Ejiofor (American Gangster, 2012) pourrait incarner le père de l’Afrobeat. Affaire à suivre…


Femi-Kuti-3-©Youri-Lenquette

Femi Kuti “Je ne suis pas mon père”

Femi Kuti, ainé des fils de Fela Kuti, est à Paris pour présenter son (très bon) nouvel album No Place For My Dream (Naïve). Quelques jours avant son passage au Bataclan, nous l’avons retrouvé dans un immense hôtel de la Défense pour échanger quelques mots sur les liens que les porte-étendards de l’afrobeat pouvaient entretenir avec les musiques noires américaines.

Funk★U : Quel est l’impact de l’afrobeat sur la musique moderne ?

Femi Kuti : Personne ne peux passer à côté de l’afrobeat. Paul Simon, John Lennon, Miles Davis, Stevie Wonder, Jay-Z, Beyoncé, Swift, Common… tout le monde a écouté de l’afrobeat. L’afrobeat n’est pas mainstream, mais tous les artistes mainstream ont été inspirés par ce style Le hip-hop a été influencé par l’afrobeat – Wyclef Jean écoutait de l’afrobeat, et tout le monde en a samplé, pendant des décennies.

L’afrobeat a des sonorités funk, quelle a été l’influence de James Brown sur la musique de votre père ?

Il ne s’est pas inspiré de James Brown, c’était plus une compétition. Il avait vu James Brown et il s’est dit qu’il pouvait faire quelque chose de meilleur, il n’a rien pris de James Brown. James Brown était un nom important et il ne comprenait pas pourquoi. Il a écouté ce que James jouait, pour voir ce qu’il y a avait de si spécial. James Brown répétait « take it to the bridge » et lui sortait ça comme une blague. Quand on compare la progression dans le travail de mon père et la manière dont James Brown a évolué dans le même temps, James Brown était monotone, d’une certaine manière. Il y a eu beaucoup de variations dans l’afrobeat, dans les mélodies, dans les rythmes de batterie, les riffs de guitare… c’était comme jouer au poker. James Brown s’est dit qu’il avait de meilleures cartes, mais quand vous écoutez les commentaires de ses musiciens quand ils ont vu mon père en 1977 : ils pensaient qu’ils étaient les meilleurs et ils ont trouvé meilleur qu’eux. Mon père disait que ça avait énervé James Brown, et qu’il sentait qu’il l’enviait. Il disait d’écouter la manière dont James Brown avait changé son son pour sonner plus comme lui. Mais personne ne connaît cette histoire. C’est comme pour Tony Allen ; mon père l’a trouvé et lui a dit  : « c’est mon rythme de batterie, joue-le », mon père a créé l’afrobeat, a créé le son. Pourquoi a-t-il attendu que mon père soit mort pour dire qu’ils l’avaient inventé ensemble ? Pour qu’il ne puisse pas se défendre. Oui, Tony Allen a été son batteur pendant longtemps, mais il n’a pas créé l’afrobeat.

Quels groupes écoutez-vous aujourd’hui ?

Aucun. Je n’écoute rien, je joue, six heures par jour. Je travaille la trompette en ce moment. Je veux changer radicalement, j’ai besoin de chercher tout le temps mon but. Je n’ai pas écouté de musique depuis 1999. Mais si on me demande ce que j’aime écouter, j’aime le jazz. Miles Davis, John Coltrane et Charlie Parker. Ils m’ont beaucoup inspiré. Sketches of Spain, de Miles Davis et Gil Evans, est mon album préféré. Le jazz a beaucoup apporté à ma musique. J’aurai pu arrêter à cause de Charlie Parker, il m’impressionnait alors que j’étais arrogant et qu’on me disait que j’étais très bon. Je suis heureux d’avoir eu le courage de continuer. Je ne peux pas être mon père, ni Dizzy Gilespie, ni Charlie Parker, mais je peux être Femi Kuti.

Hervé Salters (General Elektriks) joue sur votre album, comment l’avez-vous rencontré ?

C’est un ami de Sodi (producteur qui a travaillé avec Chinese Man, IAM, Fela Kuti, ndr). Il est venu remplacer mon clavieriste pour un concert au Brésil. Il est très bon avec les sons, il est fantastique. C’est devenu un ami via Sodi, c’est souvent que ça se passe ainsi. Hervé est le seul musicien extérieur à Positive Force (le groupe de Femi) a avoir joué sur l’album. Je voulais vraiment un disque qui soit de moi, mais j’ai pensé qu’Hervé pouvait créer de bon effets sonores pour moi, donc c’était important de l’avoir, pour le côté moderne du son, il a ce côté frais.

Bootsy Collins a dit « funk is the happy blues ». Que serait l’afrobeat ?

L’afrobeat représente le beat objectif et réaliste, sans compromis.

Propos recueillis par Noé Termine

Femi Kuti No Place For My Dream (Naïve). Disponible le 22 avril.


Soirée hommage à Fela le 16 mai à Paris (La Bellevilloise)

Pour célébrer la réédition en mai de 10 CDs comprenant 20 albums du Roi de l’afrobeat, Knitting Factory Records et La Bellevilloise organisent le jeudi 16 mai une soirée spéciale en hommage à Fela. Le casting de choc de cette soirée sous-titrée Saluting the Black President comprend Tony Allen, le Dele Sosimi’s Afrobeat Orchestra, Blak Twang, Rachid Taha et le légendaire batteur de Cream Ginger Baker !

Toutes les infos sur le site de La Bellevilloise


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Femi Kuti “No Place for My Dream” le 22 avril

Femi Kuti ©Youri Lenquette

 

No Place for My Dream, le nouvel album de Femi Kuti, paraîtra le 22 avril. Enregistré avec ses Positive Force et un renfort de Hervé Salters (General Elektriks), le 7ème LP du chantre de l’afrobeat propose un regard panoramique sur un un monde en plein bouleversement. « Je crois qu’aujourd’hui beaucoup d’individus partout dans le monde en arrive à un tel degré de désespoir que dans une situation aussi extrême la musique est souvent la seule chose en mesure de libérer une énergie insoupçonnée et une rage intacte pour surmonter les difficultés. C’est aussi le sens de cet album », explique le fils du légendaire Fela avant de s’embarquer dans une tournée française qui démarrera le mois prochain (dates ci-dessous).

Femi Kuti No Place for My Dream, sortie le 22 avril (Naïve).

  • 18/04/2013 – Festival Chorus – Haut de Seine (92)
  • 19/04/2013 – La Sirène – La Rochelle (17)
  • 20/04/2013 – L’Atabal – Biarritz (64)
  • 22/04/2013 – Le Bataclan – Paris (75)
  • 25/04/2013 – Le File 7 – Magny Le Hongre (77)
  • 26/04/2013 – Le Grand Mix – Tourcoing (59)
  • 27/04/2013 – La Rodia – Besançon (25)
  • 30/04/2013 – La Carène – Brest (22)
  • 11/05/2013 – Festival 7eme Vague – Bretignolles sur Mer (85)
  • 14/05/2013 – Les Docks – Lausanne (Suisse)

 


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Le Paco Sery Band en concert à Paris (New Morning) le 24 novembre

Il a joué avec les plus grands (Marvin Gaye, Joe Zawinul, Nina Simone, Wayne Shorter…) et Jaco Pastorius avait l’habitude de lui demander de quelle planète il venait. Paco Sery, le batteur des légendaires Sixun, se produira au New Morning le 24 novembre pour présenter sur scène The Real Life, un excellent album afro-funk paru le 10 octobre sur Abribulles/Musicovations. Attention, surprises au programmes !


Ray Stephen Oche & His Matumbo – No Discrimination - cover

Ray Stephen Oche & His Matumbo – “No Discrimination”

Le second disque (culte) de Ray Stephen Oche and his Matumbo vient d’être réédité par le label français Favorite Recordings. Le percussionniste et trompettiste nigérian livre ici un album très personnel dans lequel il parle notamment de ses racines et de sa famille. A écouter avec attention en vinyle, only !

A1. Ada Ode
A2. Trumpet Calls The People Of Nigeria
A3. Peace Upon Kenemaland
A4. At The Jazz Fountain
A5. Ayipe-Assa

B1. Benue Meditations
B2. Owoicho Oche
B3. Down Beat Special
B4. Kano City Sky
B5. Death Scattered Assa Village


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Ebo Taylor, une légende afro à Paris le 1er juin

Ebo Taylor fait le trait d’union entre Accra, berceau du highlife et Lagos, la mecque de l’Afrobeat. 100% funky, 100% groove. Dans la foulée de la sortie d’Appia Kwa Bridge (Strut Records), Ebo Taylor sera en concert au Cabaret Sauvage à Paris le 1er juin en ouverture d’une Soirée Afrobeat qui aura lieu de 21h00 à l’aube avec le must des DJ’s et diggers de la scène Afro-Tropicale parisienne.


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Chronique : Afro Latin Vintage Orchestra, “Ayodegi”

Fatigués des compilations Afrobeat qui prolifèrent comme des spams musicaux depuis une dizaine d’années ? Comme son nom l’indique, l’Afro Latin Vintage Orchestra pratique une fusion des rythmes tropicaux où le funk occupe une place de choix. Un an après le double LP Definitely Roots, Ayodegi, le deuxième album de la formation parisienne crée en 2003, renouvelle avec bonheur un genre aux vertus intemporelles. Le line-up composé des Frères Smith (Elvis Martinez Smith à la guitare et Fabulous Fab Smith au sax ténor), du chanteur-slammeur-trompettiste Prosper Nya, du claviériste Benjamin des Gachons, du batteur Fabien Sautet, du bassiste David Battestini Quadri et du percussioniste/producteur/arrangeur Masta Conga réunit des gâchettes de la scène afro. La réunion de membres variés de Summa Suffaz et de Los Tres Puntos est aujourd’hui complétée par les voix de Tatz, du rappeur créole Diodman et des pourvoyeurs de reggae-dancehall Teddy Baillet et Bruce Ratovo dans un disque où les métissages de transes afrobeat et de clavinets StevieWonderiens pulvérisent avec fracas les délimitations du groove mondial. La preuve indiscutable avec “Orient Express”, “Oldskool Trip” et surtout “Superstar”, le défenestrant sommet funky d’un splendide album de genre(s).

Jacques Trémolin

Afro Latin Vintage Orchestra Ayodegi (Underground Records/Rue Stendhal) ***


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