Live Report : Sharon Jones & the Dap-Kings, Paris (L’Olympia) 06/05/2014

Après L’Élysée-Montmartre, le Trabendo, La Cigale (et en 2011 le Stade de France en première partie de Prince, mais ça ne compte pas), Sharon Jones & the Dap-Kings se sont offerts mardi soir leur premier Olympia. Complète jusqu’au dernier strapontin, la salle mythique du Boulevard des Capucines accueillait le retour sur scène de la Hardest working woman in show business et de son impeccable backing-band vintage jusqu’au cordon du jack, après une longue absence scénique due à une alerte cancéreuse. Après avoir cité avec un peu de retard l’anniversaire de James Brown, l’imperturbable Blinky Griptite introduit les huit Dap-Kings au complet, avec cuivres, percussions mais pas de clavier, suivis des Dapettes avant l’entrée en scène de Sharon Jones au bout du sixième (!) titre.

Le bilan de santé est positivement rassurant dès le premier couplet de « Stranger to My Happiness », prolongé par « You’ll Be Lonely », délice swampy du dernier album Give the People What They Want. Preuve d’une santé physique revigorée, il faut attendre près de 40 minutes hyperactives ponctuées par une reprise de « I Heard it Through the Grapevine » (version Gladys Knight & the Pips) et une fulgurante leçon de boogaloo pour atteindre la première ballade de la soirée. « Mes cheveux commencent à repousser ! » : à peine effleurée lors d’un interlude ludique au cours d’un « Get Up and Get Out » introduit par une délectable imitation de Tina Turner, la maladie s’efface, écrasée en 90 minutes généreuses conclues par un rutilant « 100 Day, 100 Nights ». Succès à tous les niveaux, même s’il reste celui d’une soul formidablement exécutée, mais ultra-conservatrice.

Le concert intégral en vidéo disponible ici.

Setlist